Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Australie: avec ses dames et ses chevaliers, le Premier ministre essuie les critiques

Australie: avec ses dames et ses chevaliers, le Premier ministre essuie les critiques

Le Premier ministre australien Tony Abbott, en faveur de la monarchie, était accusé mercredi d'avoir effectué "un bond dans le passé" en ressuscitant les titres de dame et de chevalier dans la liste des honneurs attribués par la nation à ses citoyens méritants.

Tony Abbott avait indiqué la veille que la liste des honneurs comprendrait chaque année jusqu'à quatre dames et quatre chevaliers, et que la première personne ainsi décorée serait Quentin Bryce, la gouverneur-général du pays, qui représente la reine Elizabeth II.

L'Australie est une monarchie parlementaire, dont le chef de l'Etat est le souverain d'Angleterre.

Des responsables politiques ont révélé que Tony Abbott avait informé Elizabeth II de sa proposition, sans même en parler aux ministres de son parti, le Parti libéral (conservateurs).

L'opposition s'en donnait à coeur joie et tournait en ridicule l'initiative du chef de gouvernement. "Je m'inquiète de ce que le gouvernement Abbott considère cela comme une priorité", a déclaré Bill Shorten, dirigeant du parti travailliste (opposition). "Sommes-nous en train de faire un bond dans le passé?".

"C'est vraiment un retour en arrière, vers une mentalité datant de l'époque coloniale que nous avons dépassée en tant que nation", s'est indigné le chef du mouvement républicain australien, David Morris. "Notre identité aujourd'hui est australienne et nos titres honorifiques devraient être totalement australiens".

Les titres de dame et chevalier avaient été introduits en 1976 mais abolis dix ans plus tard.

Les Australiens ont refusé en 1999 d'abandonner leur statut de sujets royaux lors d'un référendum, mais les partisans de la république estiment que cela arrivera de toute façon tôt ou tard.

mp/mfc/fmp/gab/emb

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.