Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Syrie: la communauté internationale a "trahi" la rébellion (Arabie soudite)

Syrie: la communauté internationale a "trahi" la rébellion (Arabie soudite)

Le prince héritier d'Arabie saoudite a accusé mardi la communauté internationale d'avoir "trahi" la rébellion syrienne, en manque d'armes dans sa guerre contre le régime du président Bachar al-Assad.

"La résistance syrienne légitime a été trahie par la communauté internationale, qui en a fait une proie facile livrée à des forces iniques", a déclaré le prince Salmane Ben Abdel Aziz à l'ouverture à Koweït du sommet annuel de la Ligue arabe.

Le prince saoudien, dont le pays est l'un des principaux parrains de la rébellion syrienne, fait allusion aux promesses non tenues d'armer cette rébellion pour lui permettre de résister aux troupes du régime de Damas, soutenu par la Russie et l'Iran notamment.

"La Syrie est devenue un champ ouvert où sont menées toutes formes de tuerie et de destruction par un régime inique, avec la participation de parties étrangères et de groupes terroristes armés venus de partout", a-t-il ajouté en référence aux jihadistes radicaux.

Il a souligné de nouveau la nécessité de fournir des armes à la rébellion. "Pour sortir de l'impasse en Syrie, il faut favoriser un changement du rapport de forces sur le terrain, en apportant le soutien que mérite l'opposition, représentant légitime du peuple syrien", a-t-il dit.

Selon des sources de l'opposition syrienne, les Etats-Unis imposent jusqu'à présent un veto à la fourniture d'armes anti-aériennes et anti-char par leurs alliés aux rebelles, de crainte qu'elles ne tombent aux mains d'extrémistes.

Le prince Salmane s'est par ailleurs dit "surpris" par le fait que la Coalition de l'opposition nationale syrienne ne pouvait occuper le siège de la Syrie au sommet arabe.

"Il faut remédier à cette situation (...) pour adresser un message fort à la communauté internationale afin qu'elle change d'attitude face à la crise syrienne", a-t-il ajouté.

Le chef de la coalition de l'opposition nationale syrienne, Ahmad al-Jarba, qui a prononcé un discours à l'ouverture du sommet, n'a pas occupé le siège de la Syrie car sa coalition n'a pas encore rempli les conditions requises, selon le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi. Ce siège est vacant depuis la suspension de Damas en 2011.

Peu après la séance d'ouverture, le prince héritier saoudien a regagné son pays sans attendre la fin des travaux du sommet, prévus en principe pour durer deux jours.

aa/tm/sw

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.