Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le PQ craint que les Québécois se fassent «voler» les élections (VIDÉO)

Le PQ craint que les Québécois se fassent «voler» les élections (VIDÉO)

« Est-ce que l'élection québécoise va être volée par des gens de l'Ontario? Par des gens du reste du Canada? » Le candidat péquiste Bertrand St-Arnaud a posé la question ce matin au lendemain d'allégations d'irrégularités électorales, selon lesquelles des personnes pourraient en ce moment obtenir le droit de vote de façon arbitraire.

Un texte de Lili Boisvert

Selon des témoignages, il y aurait présentement un nombre anormalement élevé de personnes anglophones et allophones qui tenteraient d'obtenir le droit de vote, notamment des étudiants provenant d'autres provinces canadiennes, mais établis au Québec.

Le Directeur général des élections (DGE) a admis samedi que des questions avaient été soulevées dans cinq circonscriptions.

Ian Parenteau, le directeur de scrutin de Sainte-Marie-St-Jacques - l'une des circonscriptions concernées - estime que ceux qui révisent les inscriptions à la liste électorale sont mal outillés pour analyser les documents des personnes qui veulent obtenir le droit de vote.

Le Parti québécois demande aujourd'hui au DGE de s'assurer d'accompagner adéquatement les commissions de révision de la liste électorale.

Bertrand St-Arnaud est troublé que le DGE ait dit samedi qu'il allait fournir des documents d'information pour aider les réviseurs dans leur travail, alors qu'il ne reste plus que quelque jour au processus d'inscription, qui prend fin le 25 mars.

Le PQ demande par ailleurs au DGE de produire un rapport quotidien complet des demandes d'inscriptions « afin de bien suivre le phénomène rapporté » et il lui demande de procéder à une vérification « post-inscription » dans les circonscriptions qui semblent problématiques.

Le chef libéral Philippe Couillard a également commenté les allégations dimanche pour dire qu'il était « rassuré par la présence du DGE ». Il a nié toute directive de la part du Parti libéral pour inciter les anglophones et les allophones à s'inscrire massivement à la liste électorale.

M. Couillard affirme que les déclarations de Pauline Marois dans le cadre de la campagne sont suffisantes pour provoquer un mouvement de mobilisation au sein de la population.

Des règles trop floues?

Du côté des médias anglophones, des témoignages font par ailleurs état depuis les derniers jours d'un phénomène inverse. Plusieurs anglophones se plaignent en effet de se faire refuser leur inscription à la liste électorale en dépit du fait qu'ils résident au Québec depuis plusieurs années.

Mais les règles pour obtenir le droit de vote au Québec sont-elles trop floues?

Pour pouvoir s'inscrire sur la liste électorale afin de voter le 7 avril, il faut :

  • être âgé de 18 ans ou plus;
  • être de citoyenneté canadienne;
  • être domicilié au Québec depuis six mois.

Or, le dernier critère pourrait être sujet à interprétation. « La notion de domicile peut s'avérer plus complexe à définir et susciter des questions quant à son interprétation », a admis le DGE samedi soir par voix de communiqué.

« Combien de gens au Québec se font dire non sur la simple interprétation de la notion de "domicile" », demande notamment Angela Larose, une étudiante de McGill qui n'a pas pu s'inscrire. L'étudiante vient d'Ottawa et réside au Québec depuis quatre ans.

Un autre étudiant de l'université anglophone, Dune Desormeaux, s'est également fait refuser son inscription à la liste électorale québécoise. M. Desormeaux vient de Colombie-Britannique et vit au Québec depuis trois ans. Les réviseurs à qui il s'est adressé lui ont dit qu'ils ne pouvaient pas le laisser s'inscrire parce qu'il leur avait dit être un étudiant, mais que s'ils n'avaient pas su qu'il l'était, ils auraient pu accepter son inscription.

Sur une page Facebook appelant au vote, une étudiante de McGill en droit, Andrea Tredenick, invite les étudiants à ne pas révéler qu'ils sont étudiants lorsqu'ils veulent s'inscrire.

INOLTRE SU HUFFPOST

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.