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Vol MH370 : de nouveaux objets repérés par les Chinois

Vol MH370 : de nouveaux objets repérés par les Chinois

Des satellites chinois ont repéré des objets flottant dans la zone de recherches Sud de l'avion de Malaysia Airlines qui a disparu il y a deux semaines, a annoncé samedi le ministre malaisien de la Défense, Hishammuddin Hussein, qui assure l'intérim aux Transports.

« Des bateaux chinois ont été envoyés dans la zone. Pékin devrait faire une annonce dans quelques heures », a-t-il déclaré.

L'un des objets repérés mesure 22,5 mètres sur 13, précise le ministère dans un communiqué, revenant sur les dimensions annoncées dans un premier temps par Hishammuddin Hussein. Le ministre avait parlé d'un débris de 30 mètres sur 22.

Disparition des débris repérés par l'Australie

Deux semaines très exactement après la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines, le mystère reste entier sur le sort de l'avion et de ses 239 passagers et membres d'équipage, dont 153 Chinois, quatre Français et deux Canadiens.

L'avion a décollé de Kuala Lumpur le 8 mars à 0 h 41 heure locale à destination de Pékin. A 1 h 07, la dernière transmission du système ACARS, qui fournit au sol des données de maintenance sur les moteurs, est reçue.

À 1 h 19, une voix dans le cockpit déclare aux contrôleurs aériens malaisiens : « Eh bien, bonne nuit ». Deux minutes plus tard, le Boeing 777 disparaît des écrans radars, son transpondeur a été désactivé. Aucun contact n'est passé avec la tour de contrôle d'Ho Chi Minh-Ville, au Vietnam.

Les recherches commencent. Deux semaines plus tard, elles impliquent plus de 20 pays qui ne disposent d'aucune piste sûre.

Vendredi, les survols menés dans le sud de l'océan Indien, où des images satellites ont orienté les recherches, n'ont rien donné et le vice-premier ministre australien, Warren Truss, a déclaré que les deux objets repérés sur un cliché satellite pris le 16 mars, l'un mesurant 25 mètres, l'autre moins de cinq mètres, avaient pu couler depuis.

Rien ne permet en outre de dire, à ce stade, que ces pièces appartenaient bien au Boeing 777 de la Malaysia Airlines.

Les recherches reprennent samedi

Les opérations ont repris samedi avec six avions en mission au-dessus de cette zone située à plus de 2000 km au sud-ouest de Perth. La Chine, le Japon et l'Inde enverront également des avions.

« Le secteur est très éloigné, mais nous avons l'intention de poursuivre les recherches tant que nous n'aurons pas la certitude absolue que de nouvelles recherches seraient vaines, et ce jour-là n'est pas encore en vue », a ajouté Warren Truss, qui se trouvait sur une base aérienne de Perth.

Deux navires marchands sont déjà sur place. Des bâtiments de la marine australienne et de la marine chinoise font route vers cette zone.

« Les conditions météo sont bonnes dans la zone des recherches, avec une visibilité à 10 kilomètres », a déclaré Sam Cardwell, de l'Agence australienne de sécurité maritime (AMSA).

Mais les autorités ont également relancé les recherches aériennes et maritimes bien plus au nord, en mer d'Andaman, à l'extrémité nord du détroit de Malacca.

Angoisse pour les familles des passagers

Pour les familles et les proches des passagers et des membres d'équipage, l'attente est insupportable, d'autant qu'un compte à rebours est enclenché depuis le 8 mars : passée une trentaine de jours en effet, les batteries qui alimentent les « boîtes noires » de l'appareil et leur permettent d'émettre sous l'eau un signal dans un rayon limité entre 2 et 3 km se seront vidées.

À Pékin, que l'avion parti de Kuala Lumpur devait rallier, un hôtel sert de centre d'information pour les proches de passagers, dont les deux tiers étaient Chinois. Il a été le théâtre de manifestations de colère contre les autorités malaisiennes, accusées d'incompétence dans la coordination des recherches.

Une poignée de familles chinoises a choisi de se rendre à Kuala Lumpur pour se rapprocher du centre névralgique des opérations. Là encore, les informations lacunaires ont provoqué l'exaspération.

Mercredi, une banderole réclamant la vérité au gouvernement malaisien a été déployée en plein breffage dans le salon d'un hôtel. La police est intervenue pour les éloigner.

D'autres familles chinoises s'étaient rassemblées au Cyberview Resort & Spa, un hôtel de tourisme au sud de la capitale. Elles ont dû emménager dans un autre établissement, chassées par l'arrivée de clients en vue du Grand Prix de Formule Un que la Malaisie organise le week-end prochain.

« Ce soir, tout ce que le gouvernement a pu nous fournir, c'était de vieilles informations. Alors que nous, nous voulons entendre des informations actualisées », expliquait jeudi soir Hamid Ramlat, un Malaisien dont un enfant se trouvait à bord du vol MH370.

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