Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Vol MH370: les recherchent se poursuivent à l'oeil nu dans l'océan Indien

Vol MH370: les recherchent se poursuivent à l'oeil nu dans l'océan Indien

Du ciel ou du pont des navires, les recherches s'effectuaient à l'oeil nu samedi dans l'océan Indien où des débris, provenant peut-être du Boeing 777 de la Malaysia Airlines disparu il y a précisément deux semaines, ont été détectés.

Des moyens considérables sont engagés depuis la disparition inexpliquée le 8 mars dernier du Boeing 777 de la Malaysia Airlines assurant de nuit la liaison Kuala Lumpur-Pékin.

Les recherches mobilisent des dizaines d'avions et de navires civils et militaires, dotés des technologies de surveillance les plus modernes, des satellites ont été redéployés, et les Etats d'Asie-Pacifique ont passé au crible leurs données radars.

En vain. L'avion s'est comme volatilisé après avoir quitté son plan de vol -- délibérément selon la Malaisie -- peu après son décollage de la capitale malaisienne, et fait cap à l'ouest, vers l'immense océan Indien.

Les recherches se concentrent depuis jeudi dans l'extrême sud de cet océan, à 2.500 km de la ville australienne de Perth, dans une des zones les plus inhospitalières de la planète, aux portes de l'Antarctique.

C'est dans cette zone que des satellites ont photographié dimanche deux gros objets flottants, dont un de 24 mètres, qui pourraient être des débris du Boeing.

Après plusieurs fausses alertes de même nature, la Malaisie et l'Australie ont prudemment averti que les objets repérés étaient peut-être parfaitement étrangers au vol MH370. Et s'ils s'avéraient appartenir au Boeing, ils ont pu dériver plusieurs jours durant et la localisation de l'épave de l'avion n'en serait pas moins difficile.

Cinq avions ont survolé sans résultat le périmètre vendredi, dans des conditions météo défavorables avec une visibilité variable et une forte houle qui doit immerger par intermittance les objets recherchés.

"Un objet flottant sur la mer depuis aussi longtemps (...) peut avoir coulé au fond", a prévenu le vice-Premier ministre australien Warren Truss.

Le temps était néanmoins à l'embellie samedi, selon l'agence météo australienne.

Le périmètre a été étendu et le nombre d'appareils augmenté.

L'Autorité australienne de sécurité maritime (AMSA) chargée des opérations a annoncé avoir "chargé trois P-3 Orion de l'armée de l'Air australienne, un P-3 Orion de l'armée de l'Air néo-zélandaise et deux appareils commerciaux très long courrier de parcourir une zone de 26.000 kilomètres carrées".

Les Orion ne peuvent effectuer que deux heures d'observation avant de revenir à terre alors que les autres appareils engagés peuvent tourner trois heures de plus.

L'AMSA a précisé que deux navires marchands, dont le porte-véhicules norvégien St Petersburg, croisaient sur zone tandis qu'un bâtiment ravitailleur de la Marine australienne, le HMAS Success, devrait y parvenir dans l'après-midi.

Les avions volent à basse altitude et le travail d'observation se fait à l'oeil nu.

Le procédé "le plus efficace dans ce genre d'opérations est d'utiliser les yeux et une paire de jumelles", a expliqué Olav Sollie, un responsable de l'armateur norvégien Höegh Autoliners, propriétaire du St Petersburg.

"Les observations se font du pont du bateau situé à 25 mètres (au-dessus de l'eau), ce qui permet de voir bien et loin", a-t-il dit à la télévision publique australienne ABC.

Le responsable opérationnel de l'AMSA, John Young, a précisé avoir "replanifié les recherches de sorte que les avions voleront à assez basse altitude pour permettre à des observateurs très qualifiés de regarder par les hublots".

La Malaisie a demandé vendredi aux Etats-Unis de lui fournir des équipements de surveillance sous-marins, une demande à l'étude selon Washington.

Le vol MH370 a disparu peu après son départ de Kuala Lumpur samedi 8 mars à 00H41 (16H41 GMT vendredi). A mi-chemin entre les côtes de Malaisie et du Vietnam, il a changé de trajectoire et ses systèmes de communication ont été désactivés "de manière délibérée" selon les autorités malaisiennes.

Le mystère reste toutefois entier sur les événements survenus dans le cockpit ou la cabine du Boeing qui a volé plusieurs heures après avoir dévié.

L'avion transportait 239 personnes, 12 membres d'équipage et 227 passagers dont 153 Chinois et quatre Français.

Si elle se confirmait, la catastrophe aérienne serait la plus meurtrière d'un avion de ligne depuis 2001, date de l'accident d'un Airbus A300 d'American Airlines qui avait fait 265 morts aux Etats-Unis.

burs-gab/mpd

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.