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France: une mère demande le statut d'otage pour sa fille emmenée par son père en Syrie

France: une mère demande le statut d'otage pour sa fille emmenée par son père en Syrie

Une femme de 25 ans a exhorté samedi les autorités françaises à reconnaître le statut d'otage pour sa fille de 23 mois, Assia, que son mari a emmenée en Syrie, où il est parti combattre aux côtés d'un groupe jihadiste.

"Je veux que le gouvernement français reconnaisse Assia, jeune Française âgée de 23 mois, comme la plus jeune otage française, car oui, c'est une otage", a lancé Mériam Rhaiem, lors d'une conférence de presse empreinte d'émotion à Lyon (est).

"Je veux qu'elle ait ce qualificatif d'otage au même titre que les autres otages, journalistes ou religieux", a ajouté la maman de la fillette, en présence de son avocat Me Gabriel Versini-Bullara.

La jeune femme a dit avoir la certitude que son époux, avec lequel elle a engagé une procédure de divorce et qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, se trouve bien en Syrie.

"Son dernier appel, à la mi-janvier, provenait d'un numéro syrien. Il m'a dit qu'il ne voulait pas ramener Assia en France et qu'il préférait qu'elle meure en martyre. Il m'a assuré qu'elle allait bien et il m'a passé ma fille qui me réclamait: Mama, Mama... C'était horrible", a-t-elle raconté au bord des larmes.

"Pourquoi, quand les autorités savent qu'elle est désormais en Syrie, ne l'avouent-elles pas concrètement devant 66 millions de Français ?", a-t-elle demandé.

"C'est ma fille. Elle est française et je veux que les plus hautes autorités françaises interviennent pour elle, car chaque seconde compte", a martelé Mériam Rhaiem, qui entend avec ce cri de désespoir "toucher l'opinion publique".

A cette fin, elle a également annoncé le lancement d'une pétition et l'organisation prochaine "d'une marche symbolique pour les enfants de notre République", avec d'autres familles d'enfants mineurs qui se trouvent sur le sol syrien.

Le 14 octobre dernier, le père de la fillette ne l'avait pas ramenée à sa mère, après avoir passé la journée avec Assia comme tous les lundis.

Il avait ensuite quitté la France par la route pour rejoindre la Turquie, d'où il l'avait appelée régulièrement, lui demandant de le rejoindre. Il avait aussi annoncé son intention de passer la frontière turco-syrienne avec leur fille pour rejoindre le Front al-Nosra, groupe jihadiste en lutte contre le régime de Bachar al-Assad.

Selon Me Versini-Bullara, son époux s'était "radicalisé après un voyage à La Mecque", lui demandant par exemple de porter le voile, lui reprochant de travailler ou lui interdisant de faire écouter de la musique à leur enfant.

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