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Des dizaines de milliers d'Espagnols manifestent contre l'austérité

Des dizaines de milliers d'Espagnols manifestent contre l'austérité

Plusieurs centaines de milliers de manifestants, venus de toute l'Espagne, ont convergé samedi à Madrid pour réclamer la fin de la politique d'austérité imposée par l'Union européenne, et le rassemblement, pacifique durant la journée, a dégénéré dans la soirée en échauffourées.

Certains manifestants ont commencé à lancer des pierres et des bouteilles en direction des nombreux policiers antiémeutes présents et s'en sont pris à des distributeurs bancaires ainsi qu'à des panneaux publicitaires. Les policiers ont tiré des balles en caoutchouc pour les disperser, selon une vidéo vue par Reuters.

Dix-neuf manifestants ont été appréhendés et une cinquantaine de policiers blessés, dont un très grièvement, lors des échauffourées, a déclaré une représentante du gouvernement, Cristina Cifuentes.

Les « marches de la dignité » ont réuni dans la capitale espagnole des centaines de milliers de personnes en soutien à plus de 160 causes différentes, dont l'emploi, le logement, la santé, l'éducation et la lutte contre la pauvreté.

Sur leurs banderoles, les participants exhortaient le gouvernement conservateur espagnol à ne pas honorer les dettes contractées auprès des créanciers internationaux et à s'attaquer au chômage, qui touche 26 % de la population active.

« Du pain, des emplois et un logement pour tous! », lisait-on sur une banderole.

« Je suis ici pour l'avenir de mes enfants », déclarait un entrepreneur de 44 ans. « Pour ceux qui sont au pouvoir, nous ne sommes que des chiffres. Ils accordent plus de valeur à l'argent qu'aux personnes », ajoutait-il sur fond de slogans et de chants, de sifflets et de tambours.

Certains groupes de manifestants avaient parcouru à pied plusieurs centaines de kilomètres, venant de régions comme les Asturies dans le nord de l'Espagne ou d'Andalousie dans le Sud.

Les forces de l'ordre étaient massivement présentes en marge du cortège, au-dessus duquel surnageaient des drapeaux républicains et communistes, ainsi que des banderoles appelant à l'arrêt des coupes budgétaires dans la santé, l'éducation et le logement social.

« [Je suis ici parce que] je n'en peux plus du système qu'ils appellent démocratie », déclarait un enseignant de 58 ans, dont le salaire a été amputé de 20 %. « Je veux que les choses changent ».

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