Notre tournée des régions du Québec s'arrête aujourd'hui à Saint-Joseph-de-Beauce, où notre journaliste a partagé le souper avec la famille El Sayed. Au menu : la charte et l'interdiction des signes religieux. Ils sont farouchement pour.
La mère Julie, Beauceronne d'origine, a vécu de longues années en Égypte, tout comme son mari et ses enfants musulmans. Elle croit que fixer des règles claires « aurait dû être fait depuis le début [...] quand le Québec s'est rendu compte qu'il avait besoin d'immigrants ». Elle reconnaît que « c'est difficile d'interdire quelque chose quand on l'a laissé faire depuis 10 ans ».
Écoutez Julie expliquer sa position sur le sujet :
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La mère de famille voudrait même pousser plus loin la charte en interdisant le voile intégral dans les lieux publics. « En Égypte, les personnes qui portent le niqab sont interdites dans les universités, dans les cinémas », dit-elle.
Son fils Mustapha, 29 ans, partage sa position. « En Égypte, ils ont réglé le problème en deux semaines : fini, bonsoir, point à la ligne : si tu as un niqab, tu ne rentres pas dans l'hôpital ». Au Québec, il recommande de maintenir au travail les employés présents (comme les infirmières voilées), mais à compter de 2014, de ne plus engager une personne qui porte un signe religieux dans la fonction publique.
Écoutez Mustapha expliquer son point de vue :