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Plainte contre Wilders, qui veut "moins de Marocains" aux Pays-Bas

Plainte contre Wilders, qui veut "moins de Marocains" aux Pays-Bas

Le plus grand groupement de Marocains des Pays-Bas a indiqué jeudi qu'il allait porter plainte contre le chef de file de l'extrême droite néerlandaise Geert Wilders après qu'il eût harangué ses partisans en leur demandant s'il souhaitaient "moins de Marocains".

"Nous rencontrerons la police aujourd'hui et nous soumettrons une plainte contre Wilders pour discrimination", a déclaré à l'AFP Habib el Kaddouri, un responsable de la Fondation pour les néerlando-marocains (SMN).

Mercredi soir à La Haye, à la suite d'élections municipales ayant vu son parti terminer second dans cette ville, Geert Wilders avait harangué ses partisans, leur demandant s'il voulaient "plus ou moins de Marocains dans votre ville et aux Pays-Bas".

"Moins! Moins!", ont scandé les partisans, ce à quoi Geert Wilders a répondu : "nous allons nous en charger".

Le Parti pour la Liberté (PVV) de Geert Wilders se présentait mercredi dans deux villes des Pays-Bas : il a terminé premier à Almere, ville-dortoir à l'est d'Amsterdam, et second à La Haye, où siège le gouvernement.

"Nous pensons qu'en visant un groupe particulier, Wilders est allé trop loin cette fois", a soutenu M. El Kaddouri, se référant à un procès dans lequel le populiste avait été acquitté en 2011 d'incitation à la haine.

Les juges avaient estimé que le député ne pouvait pas être condamné car ses critiques étaient dirigées contre l'Islam, une religion, et non contre un groupe ethnique.

Connu pour ses formules incendiaires, Geert Wilders a par le passé comparé le Coran au Mein Kampf d'Adolf Hitler et qualifié l'Islam de religion fasciste.

Lors de la campagne pour les municipales, M. Wilders avait plaidé pour une ville de La Haye avec "moins de Marocains". Il avait soutenu être habilité à poser la question en vertu de la liberté d'expression.

"De tels propos nous font sentir très peu en sécurité", a assuré M. El Kaddouri.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, cité par l'agence de presse ANP, a lui aussi critiqué Geert Wilders, affirmant que ces propos "laissent un mauvais goût dans la bouche" : "il a encore été trop loin".

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