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Nouvelle agression de journalistes à Hong Kong

Nouvelle agression de journalistes à Hong Kong

Deux journalistes de Hong Kong ont été agressés mercredi soir, renforçant les craintes sur la liberté de la presse dans l'ancienne colonie britannique, où un journal évoquait jeudi "une atmosphère de siège".

Deux journalistes du groupe Hong Kong Morning News Media ont été passés à tabac mercredi soir, une agression qui survient quelques jours après l'attaque à coups de feuille de boucher d'un autre journaliste.

Les deux hommes travaillaient au lancement d'un nouveau journal, sinophone, destiné "à être le porte-voix de la population de Hong Kong". Son financement serait trouvé "localement", avait indiqué le groupe en février, façon de dire qu'il n'y aurait pas d'argent venu de Chine continentale.

Fin février, c'est Kevin Lau, ancien rédacteur en chef du quotidien Ming Pao, à la plume acerbe contre Pékin, qui avait été attaqué et grièvement blessé. Opéré, il a quitté les soins intensifs début mars pour être transféré dans une clinique privée.

Les Etats-Unis se sont dits "préoccupés par une série d'affaires" lors desquelles "des figures des médias semblent avoir été prises pour cibles", a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Jen Psaki.

"Le respect de l'Etat de droit, bien établi à Hong Kong, les libertés fondamentales reconnues internationallement, dont la liberté de la presse, sont des élements cruciaux du succès et de la réputation de Hong Kong en tant que centre mondial du commerce", a-t-elle déclaré à la presse mercredi soir.

Les attaques de fin février et de mercredi se sont déroulées en plein jour.

Concernant l'affaire Kevin Lau, la police a arrêté neuf personnes, dont deux membres des triades, la mafia chinoise, interpellés en Chine populaire, dans la province du Guangdong (sud) proche de Hong Kong. Sept "complices" ont été arrêtés dans l'ancienne colonie britannique.

Yip Kim-wah et Wong Chi-wah, 37 ans et disant être plombiers, ont été présentés au tribunal jeudi matin pour entendre les accusations à leur encontre.

Selon les médias de Hong Kong, qui citent les autorités de Chine continentale, les suspects appartiennent à la triade Shui Fong et ont été payés chacun un million de dollars de Hong Kong (100.000 euros) pour mener l'agression.

L'attaque de mercredi contre deux journalistes "apporte une atmosphère de siège", affirme un éditorial dans le quotidien The Standard.

L'agression a choqué à Hong Kong, revenue à la Chine en 1997 avec un statut de semi-autonomie, où les médias et les militants démocrates craignent un lent effritement des libertés fondamentales.

bur-lm/fmp/ia

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