Le principal parti d'opposition sud-africain a porté plainte jeudi contre le président Jacob Zuma, l'accusant « d'abus flagrants » de fonds publics à la suite de travaux d'un montant de 23 millions de dollars réalisés dans sa résidence personnelle.
Parmi les embellissements apportés à sa résidence, Jacob Zuma avait fait construire une piscine, un poulailler et un amphithéâtre.
L'Alliance démocratique a déposé huit plaintes pour corruption contre le président sud-africain au commissariat situé près de sa propriété de Nkandla, a précisé une porte-parole du parti.
Mercredi, celle qui est responsable de la bonne gestion des fonds publics dans le pays, la médiatrice Thuli Madonsela, a estimé dans un rapport que Jacob Zuma avait « indûment bénéficié » de fonds publics pour des travaux censés améliorer la sécurité de sa résidence, affirmant que son comportement était « incompatible avec sa fonction ». Elle a souligné que le chef de l'État devrait rembourser une partie substantielle des frais qui ont été employés à des travaux inutiles.
Les résultats de l'enquête menée pendant deux ans pourraient nuire au Congrès national africain (ANC) du président avant les élections générales, prévues le 7 mai, même si le parti, au pouvoir depuis 1994, reste favori.
Mercredi, l'Alliance démocratique a fait savoir qu'elle allait engager une procédure de destitution à l'encontre de Jacob Zuma devant le Parlement, où l'ANC dispose d'une majorité de deux tiers.