Bernie Ecclestone admet qu'il n'a plus l'entier contrôle sur la F1 et qu'il n'aime pas cette façon « corporative » de diriger la discipline.
C'est dans les pages du quotidien britannique The Mirror qu'il a fait sa profession de foi.
« Je vais avoir 84 ans à la fin de l'année et je dois me poser la question si je veux, quand j'aurai 85 ans, faire ce que je fais depuis je ne sais plus combien d'années, explique-t-il.
« Je dois y penser sérieusement, ajoute-t-il. Le plus important est de savoir quand accrocher ses gants de boxe. Pour ne pas monter sur le ring une fois de trop. »
En 2012, l'homme d'affaires britannique avait dit que tant que les actionnaires lui feraient confiance, il garderait son poste.
On a appris depuis que CVC, qui détient encore 35 % des parts de la F1, considérait vendre ses parts. Prix estimé : 25 miliards de dollars américains.
Les démélés de M. Ecclestone avec la justice allemande n'influencent pas sa décison, assure-t-il. C'est plutôt la direction que prend la F1 qui ne lui plait pas.
« Ça n'a rien à voir avec ça [les démélés], explique-t-il. C'est la façon dont la F1 est dirigée comparé à ce que c'était avant. C'est aujourd'hui une gouvernance corporative, avec toute sorte de comités à qui il faut rendre des comptes. »
« Ça ne se passait pas comme cela avant, ajoute-t-il. Et si ça s'était passé comme cela, je n'aurais pas duré aussi longtemps. »
« Et ce sera de plus en plus difficile de prendre des décisions, croit le Britannique. Le monde change, et c'est ainsi. Je ne suis pas d'accord.
« Ce qui se passe, c'est que tranquillement mais sûrement, on se débarrasse des entrepreneurs, conclut-il, lucide. On se débarrasse des gens qui ne sont pas dans le moule. »