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Arbitrage controversé : la patronne du FMI dit avoir agi légalement

Arbitrage controversé : la patronne du FMI dit avoir agi légalement

Christine Lagarde a gardé le statut de témoin assisté à l'issue de sa confrontation mercredi devant la Cour de justice de la République (CJR) avec Stéphane Richard, actuel PDG de l'opérateur Orange, dans l'affaire de l'arbitrage controversé en faveur de Bernard Tapie.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) a confirmé que les magistrats avaient procédé à une confrontation entre elle-même et son ancien directeur de cabinet lorsqu'elle était ministre de l'Économie.

« Cela m'a permis de confirmer mes déclarations précédentes dans un climat serein et courtois », a-t-elle déclaré aux journalistes. « Cet acte de procédure comme les autres (...) démontre que j'ai toujours agi dans l'intérêt de l'État et conformément à la loi », a-t-elle ajouté.

Christine Lagarde, qui a choisi l'arbitrage privé pour solder le litige opposant l'homme d'affaires au Crédit lyonnais lorsqu'elle était ministre de l'Économie, avait été placée fin

mai sous le statut de témoin assisté. Stéphane Richard, ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde au ministère de l'Économie, a été mis en examen de son côté pour escroquerie en bande organisée, de même que Bernard Tapie et trois autres personnes dans l'enquête sur la procédure qui a octroyé 403 millions d'euros (environ 626 millions $CAN) à Bernard Tapie en 2008.

La procédure visant Christine Lagarde est ouverte depuis l'été 2011 à la CJR pour complicité de détournement de fonds publics et de faux dans cette affaire. Le statut de témoin assisté, propre au droit français, est un statut intermédiaire entre le témoin classique et le mis en examen. La situation de l'ex-ministre de l'Économie aurait pu évoluer en fonction de la confrontation.

« En permanence informée »

Selon Le Monde, Christine Largarde, qui dément toute malversation, aurait accusé devant les juges Stéphane Richard d'avoir utilisé sa signature préimprimée sur un document rédigé en son absence.

Stéphane Richard a de son côté déclaré que sa ministre de tutelle avait été « en permanence informée de toutes les évolutions de ce dossier ».

Lors de la confrontation, Christine Largarde « a reconnu l'essentiel des décisions qui ont été prises par elle dans le cadre du contentieux Adidas », a dit l'avocat de Stéphane Richard, Me Jean-Etienne Giamarchi.

« Et surtout, elle a reconnu que Stéphane Richard avait loyalement mis en oeuvre les décisions" qu'elle avait prise », a-t-il ajouté. La confrontation s'est tenue une semaine avant un conseil d'administration d'Orange crucial pour le PDG qui brigue un nouveau mandat.

À quelques jours de cette échéance, la ministre de la Santé Marisol Touraine a fait part sur iTélé de sa « préoccupation » après que l'observatoire du stress et des mobilités forcées à France Télécom-Orange a fait état de neuf suicides de salariés sur les deux premiers mois de l'année.

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