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Élections 2014: François Legault se dit maintenant réaliste sur les chances de sa formation

François Legault change de discours et se dit maintenant réaliste sur ses chances
PC

GRANBY, Qc - Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, s'est dit «réaliste», mardi, quant aux résultats que sa formation politique obtiendra au terme de la présente campagne électorale.

C'est qu'une autre tuile s'est abattue sur le chef de la Coalition, qui pour la deuxième fois en quatre jours a dû encaisser les résultats d'un sondage désastreux pour sa formation politique.

Un sondage CROP-La Presse révèle que si des élections avaient eu lieu cette semaine, 13 pour cent des répondants appuieraient la CAQ, qui obtient seulement 3 points de plus que Québec solidaire. Il s'agit d'une chute vertigineuse des appuis pour la Coalition, qui avait récolté 27 pour cent des voix lors des dernières élections, il y a 18 mois.

«J'ai passé à travers des périodes difficiles. Mon père est décédé, j'avais 26 ans. Chez Air Transat, je me demandais si on allait faire faillite ou si on allait être capable de payer les employés. Je suis capable d'en prendre», a-t-il indiqué lorsqu'il a été invité à réagir au dernier sondage.

«Je vais me battre jusqu'à la fin pour faire élire le maximum de députés. Je suis réaliste, je regarde le résultat», a répondu le chef caquiste, l'air abattu, après s'être fait demander s'il était au point de vouloir simplement «sauver les meubles».

L'annonce du jour a été faite dans la circonscription de Granby, détenue par François Bonnardel, qui l'avait emporté par une majorité de 11 015 voix sur son adversaire péquiste en 2012. Cette fois, une vedette locale, Johanne Lalumière, ancienne directrice générale du Zoo de Granby, pourrait faire la vie dure au député sortant.

S'il revient à l'Assemblée nationale avec seulement quelques collègues caquistes, pourrait-il considérer de joindre les troupes libérales?

«Ça fait sept ans que je défends la troisième voie, a lancé M. Bonnardel. Il est hors de question d'abandonner. M. (Philippe) Couillard est prêt à signer la Constitution à genoux, ce que (Robert) Bourassa n'a jamais fait debout. Hors de question d'aller chez le PQ ou les libéraux.»

Les libéraux pour cible

Avec l'objectif évident de protéger la base d'électeurs fédéralistes qui font encore confiance à la CAQ, François Legault a torpillé son adversaire libéral.

Il l'a interpellé sur plusieurs dossiers en exigeant de son adversaire des réponses. «Est-il oui ou non d'accord avec l'augmentation des tarifs d'électricité? Je lui demande aussi s'il est toujours d'accord à continuer à développer des nouveaux parcs éoliens? Et dans un contexte de surplus d'électricité, comment peut-il justifier de recommencer à développer des mini-centrales?», a-t-il affirmé.

«Combien est-il prêt à dépenser pour continuer d'acheter des votes?», a aussi lancé M. Legault, en faisant référence à Philippe Couillard.

En après-midi, le chef caquiste s'est mis à la tâche de démonter le cadre financier de Philippe Couillard. Pour M. Legault, les baisses de taxes importantes devront attendre à la cinquième année au pouvoir d'un gouvernement libéral. Cela confirme, selon lui, que la Coalition est le seul parti qui fait de la réduction du fardeau fiscal l'une de ses priorités.

Le chef martèle son message

François Legault a tenté de faire oublier les mauvais sondages en martelant une fois de plus son message ciblant les familles de la classe moyenne.

Sa plus récente proposition concerne les hausses des tarifs d'Hydro-Québec. Le chef caquiste a promis de protéger les québécois contre les chocs tarifaires.

Le chef de la CAQ affirme que des mesures énergiques doivent être prises pour éviter que le contribuable paie toujours plus de taxes pendant que les services publics continuent de se dégrader.

François Legault s'est engagé à ce qu’aucun impôt, taxe ou tarif ne soit augmenté à un niveau supérieur au taux d’inflation pour les quatre prochaines années.

À titre d’exemple, il a précisé que les hausses de tarifs d’électricité n’augmenteraient que de 2,2 pour cent, plutôt que de 4,3 pour cent, tel que prévu le 1er avril 2014.

La Coalition a par ailleurs annoncé qu'elle suspendra le récent appel d’offres lancé par Hydro-Québec pour l’achat d’un bloc de 450 MW additionnels d’énergie éolienne.

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