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Le chef de la diplomatie ukrainienne dénonce les "provocations" russes

Le chef de la diplomatie ukrainienne dénonce les "provocations" russes

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Dechtchytsia, a dénoncé lundi les "provocations" de Moscou, fustigeant la présence de troupes russes aux frontières et les "nombreux touristes politiques russes" dans l'est de l'Ukraine.

"Les choses sont tout le temps tendues" en Ukraine, a déclaré M. Dechtchytsia à l'issue d'un entretien au siège de l'Otan avec son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen, et au lendemain du référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie.

"Nous sommes très inquiets du nombre de troupes russes à la frontière Ukraine-Russie, par le nombre de +touristes politiques russes+ dans les régions de l'est de l'Ukraine et par le nombre de provocations que la Russie tente d'organiser dans les régions ukrainiennes", a-t-il expliqué lors d'un point de presse.

La situation "ressemble très fort au scénario mis en place en Géorgie en 2008, quand les provocations pourraient déclencher une escalade militaire", a-t-il poursuivi.

De son côté, l'Ukraine "se refuse à la provocation. Nous avons donné des instructions à nos militaires, et nous suggérons aussi à d'autres personnes, de ne pas faire de provocation", a ajouté M. Dechtchytsia, en soulignant utiliser "tous les moyens diplomatiques pour trouver une issue pacifique à ce conflit".

L'Ukraine souhaite toutefois renforcer sa "coopération militaire technique" avec l'Otan, dans le cadre des accords existant entre l'alliance occidentale et l'Ukraine, a-t-il précisé. Cela devrait se traduire par "plus d'équipements envoyés en Ukraine et aussi des exercices" communs, a-t-il estimé.

Les autorités de Kiev devraient rapidement soumettre à l'Otan, peut-être dès lundi, une "liste" des équipements qu'elles souhaitent voir mises à leur disposition. "Nous avons demandé des dépenses accrues, et plus de coopération militaire tactique, pas une présence militaire" de l'Otan en Ukraine, a souligné le ministre.

Il a réitéré son appel à l'envoi "d'observateurs de l'OSCE et de l'UE" en Ukraine, dont le mandat "doit aussi inclure la Crimée".

"Nous le souhaitons non pour des raisons de sécurité, mais pour des raisons politiques. Nous avons besoin que cette mission agisse en Crimée pour réaffirmer que la Crimée fait intégralement partie de l'Ukraine", a-t-il expliqué, en estimant que la Russie était "le seul Etat membre de l'OSCE et du Conseil de sécurité de l'Onu à juger cette perspective pas naturelle".

siu/jlb/ros

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