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Fausse note à Melbourne

Fausse note à Melbourne

Le Grand Prix d'Australie a fait des mécontents, à commencer par les organisateurs qui parlent de bris de contrat, s'estimant lésés.

Les organisateurs du premier rendez-vous de la saison n'ont pas aimé la nouvelle génération des voitures, avec des moteurs turbocompressés qui ne font pas le même bruit que les V8 atmosphériques. Le bruit est plus sourd, plus doux, moins violent pour les oreilles, et les spectateurs ont été surpris. C'est le moins qu'on puisse dire.

Les organisateurs se demandent si la F1 n'a pas brisé le contrat qu'elle a signé, en raison des changements qu'elle a imposés aux équipes et des effets sur le spectacle.

« C'était un peu plus ennuyant qu'auparavant, et ils devront remedier à cela pour retrouver la bonne équation, a dit Andrew Westacott, directeur de l'AGPC (Australian Grand Prix Corporation). Nous payons pour avoir un produit. Il y a un contrat signé, et nous allons revoir ce qui a été entendu, car nous croyons que quelques clauses nont pas été respectées. »

Le promoteur du Grand Prix Ron Walker a dit à Bernie Ecclestone, grand patron de la F1, que le public n'avait pas aimé le son des monoplaces. Il trouvera une oreille attentive, car le Britannique n'a jamais caché qu'il trouvait risqué de passer au V6 et de perdre le son strident des moteurs atmosphériques.

« Le week-end s'est bien passé, a dit Ron Walker au quotidien de Melbourne The Age. Mais je ne suis pas content du son des voitures. Ce n'est clairement pas ce qu'il y a dans le contrat. Il y a donc bris de contrat à mon sens. J'ai en discuté avec Bernie.

« Nous travaillons pour une entreprise de divertissement, et nous devons divertir le public, a-t-il rappelé. Si vous privez le public de ce qui le divertit, vous avez plus de mal à vendre vos billets », a affirmé M. Walker.

« On entendait de loin arriver la F1 biplace (de démonstration, à moteur V8), mais pas les voitures à moteur turbo, a constaté le promoteur australien. Les spectateurs dans la ligne droite des puits les entendaient à peine arriver. Nous n'avons pas signé [un contrat] pour ça. »

La presse australienne s'est fait l'écho des organisateurs.

« Ce n'était peut-être pas la mort de la F1, mais il manquait à ce Grand Prix le lustre habituel. C'est peut-être le début d'une maladie incurable, a écrit Mark Fogerty dans le quotidien de Melbourne. Le son des voitures était atroce, la course a été soporifique et le spectacle désolant. Les dirigeants de la F1 et les équipes doivent rapidement faire le bilan du bien-fondé de ces nouveaux règlements qui ont démoli ce qui faisait l'intérêt de ces voitures. »

Un grand panier de crabes

Évidemment, les interminables discussions qui ont suivi la course au sujet de la consommation d'essence de la Red Bull de Daniel Ricciardo n'ont pas aidé. La presse australienne a été vitriolique.

« Malgré son côté élitiste, la F1 n'est qu'un grand panier de crabes, a écrit Kevin Eason dans The Times. Faire attendre les amateurs pendant cinq heures pour avoir le résultat officiel est consternant. »

Sans compter sa disqualification qui a fait rager les Australiens.

« Grand Farce » a titré le journal de Victoria The Herald Sun après la publication du verdict de la direction de course. Il fallait s'y attendre...

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