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Repérer d'éventuels débris du vol MH370: pire qu'une aiguille dans une botte de foin

Repérer d'éventuels débris du vol MH370: pire qu'une aiguille dans une botte de foin

Les membres des forces aériennes malaisiennes scrutent depuis huit jours une immense étendue bleue à la recherche du Boeing 777 mystérieusement disparu. Une aiguille dans une botte de foin? Bien pire, selon un des pilotes militaires.

"La botte de foin est de plus en plus grosse et elle est constamment en mouvement, à cause des courants", déclare à l'AFP le capitaine Fareq Hassan, qui guide depuis une semaine son collègue pilote huit heures par jour, à bord d'un avion de recherche, au-dessus de la mer d'Andaman.

Les équipes se relayant à bord du Casa CN235, un avion léger, ont observé plus de 20.000 milles nautiques carrés (52.000 m2). Elles n'ont rien trouvé.

Les recherches conduites par une douzaine de pays et coordonnées par la Malaisie, s'appuient sur les radars et les satellites. Mais à bord des petits avions, quelques dizaines de mètres au-dessus des flots, les militaires font confiance à leurs yeux.

Après 90 minutes de vol de Kuala Lumpur au sud-est de la mer d'Andaman, l'équipe du CN235, à bord duquel un journaliste de l'AFP a pris place, observe les flots.

L'appareil descend environ 500 pieds (150 mètres) au-dessus de l'eau. Trois heures durant, il va parcourir la zone qui lui a été affectée, en alignant les longueurs, un peu à la manière d'une tondeuse à gazon.

"On attrappe le vertige et on devient nauséeux à force de regarder la mer qui bouge tout le temps en-dessous de vous. A la fin de la mission, on est proche de l'hallucination", hurle Nor Sarifah Ahmad, pour couvrir le bruit des moteurs.

"Au cause des reflets du soleil dans l'eau, on ne peut pas vraiment distinguer les choses bleues ou blanches. On cherche donc des bagages et des gilets de sauvetage, ou quelque chose qui soit marron ou noir", explique Kamarulzaman Jainai, membre d'une équipe de recherche.

Mais à 150 mètres de hauteur, un bateau de pêche est tout petit. Alors un gilet de sauvetage ou une valise...

Les avions d'une douzaines de nations ont effectué des centaines de sorties: en mer de Chine méridionale, où l'appareil aurait pu plonger s'il avait suivi la trajectoire prévue, et dans l'Océan indien.

La Malaisie, qui coordonne les opérations, a cessé samedi les recherches en mer de Chine, l'avion ayant bruquement changé de cap une heure après avoir décollé de Kuala Lumpur. Au lieu de continuer vers le nord-est (vers Pékin, sa destination), il s'est dirigé vers l'ouest et l'Océan indien.

Les recherches se concentrent désormais sur deux corridors: au nord, du Kazakhstan au nord de la Thaïlande, et au sud, de l'Indonésie à la partie méridionale de l'Océan indien.

Le couloir sud est jugé le plus vraisemblable par les analystes, qui soulignent que le couloir nord passe au-dessus de plusieurs pays, dont les radars militaires auraient forcément repéré un appareil.

ste/dma/fmp/pt

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