Un parti membre de la coalition au pouvoir au Burkina Faso s'est dit opposé dimanche à une modification de la constitution qui permettrait au président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, de concourir à nouveau à la présidentielle de 2015.
"Nous sommes contre la modification de l'article 37 de la constitution et pour la limitation des mandats présidentiels", a déclaré à l'AFP le président de l'Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), Gilbert Noël Ouédraogo.
L'article 37 de la constitution burkinabè, qui empêche Blaise Compaoré de se représenter à la présidentielle de 2015 et dont le chef de l'Etat a évoqué fin 2013 la modification par référendum, limite à deux le nombre de mandats à la tête du pays.
Au regard de "l'intérêt" de la nation, "la voie de la concertation et du dialogue pour une alternance démocratique et apaisée au Burkina s'impose à tous", a estimé M. Ouédraogo.
L'ADF/RDA, troisième force politique du pays, compte 18 députés sur 127 à l'Assemblée nationale et a participé à plusieurs gouvernements de Blaise Compaoré depuis 2000.
En 2005, ce parti, alors principale force politique de l'opposition, avait à la surprise générale soutenu la candidature de M. Compaoré qui avait réélu, ainsi qu'en 2010, toujours avec le soutien de l'ADF/RDA.
Cette formation politique a quitté le gouvernement début 2013 après avoir échoué à obtenir davantage de postes ministériels, mais continue à soutenir la majorité présidentielle.
Arrivé au pouvoir en 1987 par un coup d'Etat, Blaise Compaoré, qui a effectué deux septennats (1991 et 1998) avant qu'un amendement modifiant la durée du mandat présidentiel ne lui permette d'être élu pour deux quinquennats (2005 et 2010), reste flou quant à ses intentions futures.
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