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François Legault se dit «serein» malgré des résultats de sondage défavorables (VIDÉO)

François Legault se dit «serein» malgré des résultats de sondage défavorables (VIDÉO)

MONTRÉAL - Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, refuse de se laisser démonter par les piètres résultats de son camp dans un sondage publié samedi.

«On est dans une situation, où il y a une côte à remonter. Je suis serein, je n'oublie jamais que j'ai été choyé par la vie. Je ne viendrai pas me plaindre», a-t-il fait savoir, alors qu'il était pressé de questions par la presse sur ce dernier coup de sonde.

Le sondage mené par Léger et Le Devoir révèle que la CAQ ne récolte que 14 pour cent des intentions de vote, soit à 23 points du Parti québécois et du Parti libéral, à égalité à 37 pour cent, après répartition. Selon les données de Léger, ce résultat caquiste est le plus faible de la Coalition depuis l'élection de 2012.

Tout comme son opposant libéral, M. Legault s'est permis une métaphore inspirée du hockey: «Il y a une période de terminée, il en reste deux».

L'arrivée de Pierre Karl Péladeau dans la course a été le «point tournant» de la campagne, a admis le chef caquiste. Le discours du candidat vedette en faveur de la souveraineté a remis la question nationale à l'avant-plan, éclipsant du même coup tous les autres enjeux.

L'éventualité d'une cinglante défaite qui verrait la CAQ ne compter qu'une poignée de députés au lendemain des élections n'est pas considérée comme une option par M. Legault.

Et d'un même souffle, il promet de demeurer sur la scène politique provinciale pendant toute la durée de son mandat s'il était réélu dans L'Assomption, peu importe les résultats du 7 avril.

Il a donné un aperçu de l'attitude qu'il entend adopter d'ici au 7 avril. «(Je vais) continuer de me battre jusqu'à la fin pour dire aux Québécois [que] ce n'est pas vrai qu'on est condamné à ne parler que d'un référendum dont la plupart des Québécois ne veulent pas.»

Devant une trentaine de militants rassemblés à Mascouche, le chef caquiste a réitéré qu'il comptait profiter du temps qu'il reste à la campagne pour inverser la tendance. «C'est vrai que le vent est de face, mais j'ai appris que c'est comme ça qu'on fait monter les avions. De face!», a lancé l'ancien président-directeur général et cofondateur d'Air Transat.

Après avoir courtisé la Rive-Sud, la veille, François Legault a passé la journée de samedi au nord de la rivière des Prairies, visitant Mascouche, Terrebonne et Laval. Il a entre autres participé à un match de hockey.

M. Legault mise énormément sur les débats télévisés pour faire passer son message, ce qu'il peine à faire dans le contexte actuel, fort polarisé entre péquistes et libéraux. «Il y a une bonne partie du vote qui se décide à ce moment-là. Il y a encore beaucoup d'indécis. Je ne baisse pas les bras et je vais me battre pour l'or», a-t-il dit.

Le sondage a été réalisé par internet entre le 11 et le 13 mars, soit après l'arrivée de Pierre Karl Péladeau, auprès de 1205 Québécois. Si l'échantillon avait été probabiliste, sa marge d'erreur aurait été de 2,8 points de pourcentage, et ce, dans 19 cas sur 20.

En point de presse, le chef caquiste a par ailleurs refusé d'accorder du crédit à une thèse évoquée par le quotidien Le Soleil selon laquelle des membres de son parti et du Parti libéral réfléchissent chacun de leur côté à une «alliance» dans l'éventualité où le Parti québécois n'était pas en mesure d'obtenir un gouvernement majoritaire.

Selon ce scénario, les libéraux avec l'appui des caquistes pourraient aller à la rencontre du lieutenant-gouverneur en affirmant qu'ils ont la confiance de la chambre.

«Vous ne m'entendrez pas là-dessus. C'est comme un athlète olympique, s'il ne vise pas la médaille d'or, il ne la gagnera jamais. Nous, on est là pour gagner. Jusqu'au 7 avril au soir, vous allez juste m'entendre parler de gagner», a répliqué le chef.

Plan pour couper les dépenses

Les mauvais résultats de la CAQ dans les sondages ont porté ombrage à l'annonce quotidienne du parti, samedi matin. Le parti a dévoilé le rapport «Cap sur nos familles», réalisé par le député Christian Dubé.

Le document, véritable épine dorsale de son plan financier, dresse un sombre portrait en matière de finances publiques. On y dit que les familles québécoises sont «soumises à un étranglement fiscal sans précédent».

Comme il l'a fait savoir au cours des derniers jours, le parti prône un gel des embauches dans le secteur public et une diminution des dépenses pour permettre à terme d'éliminer la taxe santé et d'offrir des économies de 1000$ pour une famille moyenne de deux enfants.

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