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Le régime syrien accuse le médiateur Brahimi d'"outrepasser" son rôle

Le régime syrien accuse le médiateur Brahimi d'"outrepasser" son rôle

Le régime de Damas a accusé vendredi le médiateur international pour la Syrie Lakhdar Brahimi d'avoir "outrepassé" son rôle en critiquant la prochaine tenue de la présidentielle dans le pays en guerre.

"Les propos de Lakhdar Brahimi sur la présidentielle en Syrie ne s'inscrivent pas dans le cadre de sa mission. Il n'est pas habilité à tenir de tels propos et son rôle n'est pas de discuter de questions de souveraineté qui concernent les affaires intérieures syriennes", a affirmé le ministre de l'Information, Omrane al-Zohbi, cité par la télévision d'Etat.

"Brahimi doit respecter son rôle en tant que médiateur, il doit être honnête et impartial. Ses propos ont outrepassé sa mission", a-t-il ajouté.

Jeudi, le médiateur international a prévenu à l'ONU à New York que la présidentielle, dont la date n'a pas encore été annoncée officiellement, sonnerait le glas des négociations devant mettre fin à trois ans de conflit.

"S'il y a une élection, je soupçonne que l'opposition, toute l'opposition, ne sera probablement pas intéressée pour discuter avec le gouvernement", a-t-il déclaré.

Le ministre de l'Information syrien a également accusé M. Brahimi de faire le jeu de l'opposition et de son allié américain.

Les propos du médiateur "sont en harmonie avec le langage de la délégation de la Coalition de l'opposition (aux négociations de paix) à Genève et avec la politique américaine", a-t-il dit.

"M. Brahimi n'a pas le droit d'exécuter la politique américaine en Syrie et la décision d'organiser la présidentielle revient aux autorités syriennes. Nul n'a le droit d'entraver les échéances constitutionnelles du pays", selon lui.

Le départ de M. Assad est la principale revendication de l'opposition qui lutte pour le renverser depuis trois ans.

Le président syrien n'a pas encore annoncé officiellement sa candidature mais il avait affirmé en janvier dans une interview exclusive à l'AFP qu'il y avait "de fortes chances" qu'il se représente.

Le parlement syrien a approuvé jeudi une nouvelle loi électorale empêchent de facto les figures de l'opposition en exil de se présenter face à M. Assad, car elle stipule que le futur président doit avoir vécu en Syrie pendant les 10 dernières années de manière continue.

M. Brahimi a dirigé deux sessions de dialogue à Genève avec l'opposition et le régime, en janvier et en février, sans résultat.

bur-ram/tp

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