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Du Libor à l'or, scandales à répétition pour les grandes banques

Du Libor à l'or, scandales à répétition pour les grandes banques

Libor, devises, or: les scandales sur des manipulations des marchés par les grandes banques se multiplient.

-- Libor --

Calculé par un panel de 6 à 18 banques, il sert de référence pour environ 360.000 milliards de dollars de produits financiers et a notamment une incidence sur les prêts aux ménages et aux entreprises.

L'affaire du Libor a démarré en 2008 avec des premiers soupçons émis par l'association des banquiers britanniques (BBA).

C'est en 2012 qu'elle éclate vraiment lorsque la britannique Barclays révèle qu'elle va payer 290 millions de livres pour mettre fin à des investigations en Angleterre et aux Etats-Unis.

Depuis, des enquêtes ont été lancées en Europe, au Royaume-Uni, en Suisse, en Asie (Hong Kong, Tokyo et Singapour) et aux Etats-Unis.

Un régulateur bancaire américain, la FDIC, vient ainsi d'attaquer en justice une série de banques, chargées de fixer ce taux.

Outre Barclays, sont visées les américaines JPMorgan Chase, Citigroup et Bank of America mais aussi les banques suisses UBS et Credit Suisse, les britanniques HSBC, Royal Bank of Scotland, Lloyds et Barclays.

Société Générale, les allemandes Deutsche Bank et WestLB, la canadienne Royal Bank of Canada, ou encore les japonaises Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ et Norinchukin Bank.

Le régulateur américain les accuse d'avoir faussé ce taux à leur propre avantage

De lourdes amendes ont déjà été prononcées à travers le globe, dont 1,7 milliard de dollars infligé en décembre à huit banques par l'UE.

Des têtes sont déjà tombées, dont le flamboyant directeur général de Barclays Bob Diamond poussé à la démission.

Des courtiers ont été suspendus et six d'entre eux ont été inculpés en Angleterre. Le procès de trois employés (UBS, Citigroup et du courtier RP) est prévu début 2015 à Londres.

- Les devises -

Le scandale a éclaté au printemps 2013 quand l'Autorité de conduite financière (FCA) britannique a lancé une enquête sur ce marché, dont les transactions se montent chaque jour à plus de 5.000 milliards de dollars.

Les enquêteurs soupçonnent une entente illicite entre courtiers de grandes banques pour influencer le taux de référence quotidien WM/Reuters.

Sont visées Deutsche Bank, Citigroup, Goldman Sachs, JPMorgan, RBS, Société générale, BNP Paribas, Barclays, UBS, Credit Suisse, Bank of America et HSBC.

Les investigations sont menées sur trois continents --l'Europe, l'Asie et l'Amérique-- et se conjuguent avec les enquêtes internes des s banques qui ont suspendu plusieurs cambistes

L'enquête a même éclaboussé la vénérable Banque d'Angleterre, qui a suspendu le 5 mars un employé et lancé une enquête interne.

Pour l'instant, aucune amende n'a encore été infligée

- Or, argent et autres métaux -

L'affaire a éclaté en décembre quand le régulateur financier allemand, la BaFin, a lancé une enquête officielle sur la façon dont sont fixés les prix de l'or et de l'argent.

La fixation du prix de l'once de métal jaune à Londres est effectuée électroniquement deux fois par jour par un groupe de cinq banques internationales (Barclays, Deutsche Bank, HSBC, Société Générale et Bank of Nova Scotia).

Ce taux de référence est utilisé par les compagnies minières et les banques centrales pour évaluer la valeur des métaux. Il affecte directement les prix des bijoux mais surtout les revenus des compagnies aurifères et les prix que doivent payer les raffineurs.

Un particulier s'est joint aux régulateurs et poursuit en justice Société générale, HSBC, Barclays, Deutsche Bank et Bank of Nova Scotia

Ni suspension, ni amende n'ont encore été prononcées.

Hormis ces trois grands scandales, d'autres affaires sont en cours sur les subprimes (banques américaines), l'évasion fiscale (banques suisses), le blanchiment d'argent et les violations de l'embargo américain (Société Générale, BNP Paribas et Credit Agricole).

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