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Mexique: Calderon félicite le gouvernement pour la mort du capo qu'il avait donné pour mort

Mexique: Calderon félicite le gouvernement pour la mort du capo qu'il avait donné pour mort

L'ex-président mexicain Felipe Calderón (2006-2012) a félicité lundi le gouvernement de son successeur Enrique Peña Nieto pour avoir abattu Nazario "El Chayo" Moreno, leader du groupe criminel des Chevaliers Templiers, que son gouvernement avait donné pour mort en 2010.

"Je félicite le gouvernement de la République pour avoir abattu Nazario Moreno", a écrit brièvement Calderon sur son compte Twitter.

L'ex-président a joint à son message un communiqué de celui qui était à l'époque le secrétaire technique du Conseil de sécurité nationale du Mexique, Alejandro Poiré, dans lequel ce dernier affirme que l'exécutif mexicain avait annoncé la mort du capo mexicain il y a plus de trois ans en se basant sur "les éléments d'information à sa disposition", tout en reconnaissant que ceux-ci "n'étaient pas suffisamment précis".

Le gouvernement de Calderon avait annoncé la mort d'El Chayo le 10 décembre 2010, intervenue selon lui lors d'un affrontement avec la police fédérale. L'explication donnée à l'époque par les autorités sur le fait que le corps n'avait pas pu être récupéré fut que ces compagnons l'avaient emporté puis enterré en secret.

Felipe Calderon avait lancé dès son arrivée au pouvoir en 2006 une "guerre contre la drogue" qui fit quelque 70.000 morts pendant son sexennat.

Dimanche, le gouvernement du président Enrique Peña Nieto - arrivé au pouvoir en décembre 2012 - a annoncé que "El Chayo" avait trouvé la mort au Michoacán, à l'ouest du Mexique, après avoir tenté de resister avec violence à son arrestation. Le gouvernement était informé depuis plusieurs semaine que le criminel était toujours en vie et opérationnel.

Les autorités judiciaires ont présenté à la presse les empruntes digitales de Moreno, preuve de l'identité du cadavre.

L'attitude du gouvernement de Calderon a été fortement critiquée lundi dans la presse mexicaine. Pour Pablo Hiriart, de La Razon, "avec ce qui a été prouvé hier, il se confirme qu'une partie de la sécurité publique du pays s'est trouvée en des mains irresponsables, de parvenus qui cherchaient à obtenir des dividendes politiques à tout prix".

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