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Crise au Venezuela : Washington cinglant

Crise au Venezuela : Washington cinglant

Le vice-président américain Joe Biden a accusé le gouvernement du Venezuela de faire appel à des « vigiles armées » pour contrer les manifestations qui secouent le pays depuis plusieurs semaines.

Les déclarations du vice-président ont été publiées dimanche dans un quotidien chilien et ont immédiatement attiré les foudres de Caracas.

Joe Biden, qui était questionné sur la gestion de la crise vénézuélienne, a qualifié la crise « d'alarmante ».

« La situation au Venezuela me rappelle une autre époque, lorsque les dirigeants gouvernaient par la violence et l'oppression et que les violations des droits de la personne, l'inflation et la pauvreté étaient le quotidien des citoyens de l'hémisphère », a-t-il déclaré.

« Confontrer des manifestants pacifiques avec la force et, parfois, avec des vigiles armées, réduire la liberté de presse et d'assemblée nécessaire à la tenue d'un débat politique légitime, démoniser et arrêter les opposants et imposer des restrictions importantes aux médias; ce n'est pas ce que Washington s'attend de la part d'un pays signataire des traités internationaux sur les droits de l'Homme », a ajouté Joe Biden.

Oeil pour oeil

Le président vénézuélien, Nicolas Madura, a répondu par la critique, estimant que les États-Unis étaient en colère d'avoir été mis de côté vendredi, par l'Organisation des États américains.

L'OAE a voté une déclaration de solidarité avec le Venezuela, ce à quoi Washington s'opposait fermement.Les États-Unis affirment que le Venezuela a violé la charte de l'OAE, qui garantit notamment la liberté d'expression aux citoyens des pays membres.

Le Canada et Panama ont aussi refusé de signer la déclaration, qui rejette la violence mais accord sa confiance à Nicolas Maduro pour trouver une issue pacifique à la crise.

Depuis le 12 février, des milliers de manifestants, d'abord menés par des groupes étudiants, puis joints par l'opposition, descendent régulièrement dans les rues des grandes villes du pays pour dénoncer les pénuries de produits de première nécessité, l'inflation et l'insécurité.

En moins d'un mois, 21 personnes ont été tuées lors des manifestations et des milliers d'autres ont été arrêtées.

Le président Nicolas Madura s'entête à dire que les instigateurs du soulèvement sont en fait des extrémistes de droite qui tentent de renverser son gouvernement, avec l'appui de Washington. Il dément également que les groupes paramilitaires engagés pour maintenir la paix aient utilisé la violence.

Joe Biden et Nicolas Maduro doivent tous deux assister, cette semaine, à l'assermentation de la présidente du Chili, Michelle Bachelet.

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