Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Corruption en Guinée: un Français plaide coupable d'obstruction aux USA

Corruption en Guinée: un Français plaide coupable d'obstruction aux USA

Le Français Frédéric Cilins a plaidé lundi coupable d'obstruction à une enquête des autorités américaines sur une affaire de corruption autour d'un contrat minier en Guinée.

M. Cilins, âgé de 51 ans et arrêté mi-avril 2013 en Floride, est accusé d'avoir soudoyé un témoin pour qu'il lui remettre des documents réclamés par le FBI et les détruise, et d'avoir également tenté de lui faire signer de fausses déclarations, détaille un communiqué du département américain de la Justice (DoJ).

Le FBI enquêtait sur le paiement de pots-de-vin à la veuve d'un responsable guinéen par une société minière en vue d'obtenir des concessions dans la région de Simandou, dans le sud-est du pays, précise le DoJ sans identifier la société concernée.

Une autre enquête a été ouverte dans cette affaire par la justice suisse qui, saisie d'une demande d'entraide judiciaire de la Guinée, avait interrogé en octobre l'homme d'affaires et diamantaire israélien Beny Steinmetz.

Ce dernier avait obtenu en 2008 une licence d'exploitation d'une mine de minerai de fer dans la région de Simandou où il a investi 170 millions de dollars. Il en a depuis revendu 51% au groupe brésilien Vale, pour 2,5 milliards.

La Guinée, scandalisée par cette énorme plus-value, avait engagé une procédure judiciaire contre une entité du groupe du milliardaire, appelé BSG.

D'après des informations publiées l'an dernier par le site Mediapart, Frédéric Cilins était le patron d'une société appelée Pentler Holdings, créée aux Iles Vierges et liée à l'une des nombreuses sociétés du groupe de Beny Steinmetz. Il aurait promis 4 millions de dollars à Mamadié Touré, veuve de l'ancien président Lansana Conté, afin qu'elle use de son influence pour obtenir la concession de la mine de Simandou.

soe/jum/jca

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.