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Kiev promet une résolution pacifique de la situation en Crimée

Kiev promet une résolution pacifique de la situation en Crimée
Protesters, one them holding an Ukraine flag, demonstrate against the military intervention of Russia in Crimea as they gather in Kiev's Independence Square, the epicenter of the country's current unrest, Ukraine, Saturday, March 1, 2014. Russia's parliament granted President Vladimir Putin permission to use the country's military in Ukraine and also recommended Saturday that Moscow's ambassador be recalled from Washington over comments made by President Barack Obama. The unanimous vote in an emergency session formalized what Ukrainian officials described as an invasion of Russian troops in the strategic region of Crimea. With pro-Russian protests breaking out in other parts of Ukraine, Moscow now could send its military elsewhere in Ukraine. (AP Photo/Emilio Morenatti)
ASSOCIATED PRESS
Protesters, one them holding an Ukraine flag, demonstrate against the military intervention of Russia in Crimea as they gather in Kiev's Independence Square, the epicenter of the country's current unrest, Ukraine, Saturday, March 1, 2014. Russia's parliament granted President Vladimir Putin permission to use the country's military in Ukraine and also recommended Saturday that Moscow's ambassador be recalled from Washington over comments made by President Barack Obama. The unanimous vote in an emergency session formalized what Ukrainian officials described as an invasion of Russian troops in the strategic region of Crimea. With pro-Russian protests breaking out in other parts of Ukraine, Moscow now could send its military elsewhere in Ukraine. (AP Photo/Emilio Morenatti)

La tension est montée d'un cran en Crimée. Des observateurs militaires de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe qui tentaient d'entrer sur le territoire ont dû rebrousser chemin pour une troisième fois en trois jours à cause de tirs de sommation.

L'OSCE se rendait en Crimée à l'invitation du gouvernement ukrainien, mais les Russes séparatistes de la région affirment ne pas leur avoir donné la permission de franchir la frontière.

Un peu plus tôt, le ministre ukrainien intérimaire des affaires étrangères Andreï Deshchytsia plaidait pour un meilleur accès des observateurs internationaux en Crimée, afin d'assurer du respect des droits de toutes les minorités ethniques sur le terrain. Moscou argue se tenir prêt à intervenir pour empêcher l'agression des populations russophones d'Ukraine.

De leur côté, la France et les États-Unis envisagent de nouvelles sanctions contre la Russie faute de progrès depuis la fin février. Le président François Hollande et son homologue Barack Obama continuent d'insister pour que la Russie retire ses soldats déployés en Crimée. Le président américain s'est aussi entretenu avec les premiers ministres britannique et italien; David Cameron et Matteo Renzi en plus de participer à une conférence téléphonique avec les présidents ukrainien, letton, lituanien et estonien.

Présence russe accrue

La Russie aurait aussi renforcé sa présence militaire en Crimée au cours des dernières heures. Selon Vladislav Selezniov, un porte-parole des forces armées de l'Ukraine en sol criméen, des témoins ont rapporté avoir vu des navires amphibies décharger 200 véhicules militaires dans l'est de la péninsule vendredi soir après avoir vraisemblablement traversé le détroit de Kertch qui sépare la Crimée de la Russie.

Un convoi d'une cinquantaine de camions transportant plusieurs centaines de soldats russes a pénétré samedi dans une base de l'armée ukrainienne près de Simféropol, la capitale de la république autonome de Crimée, ont constaté des journalistes de l'agence Reuters. Le convoi était escorté par huit véhicules blindés et accompagné par deux ambulances et des camions d'essence.

De son côté, la Pologne a annoncé samedi qu'elle avait évacué son consulat à Sébastopol en raison d'interférences répétées des troupes russes.

Par ailleurs, des garde-frontières ukrainiens ont affirmé samedi que plusieurs de leurs collègues avaient été expulsés par des « soldats russes agressifs » de leur poste dans l'est de la Crimée.

Ceux-ci ont dû fuir leur appartement avec leur famille, ont-ils ajouté, lorsque les militaires ont fait irruption dans un poste de surveillance en pleine nuit.

Jamais sans la Crimée

Plus tôt, Andreï Deshchytsia a averti que l'Ukraine ne laissera jamais filer la Crimée, ajoutant que la situation dans la péninsule sera résolue de façon pacifique.

« La Crimée est et restera un territoire ukrainien et nous ne la céderons à personne », a dit Andreï Deshchytsia lors d'une conférence de presse, à Kiev.

Il demande également la création d'un groupe de facilitateurs pour superviser les négociations entre l'Ukraine et la Russie, qui aurait le contrôle opérationnel de la Crimée depuis une semaine. Moscou dément toute implication militaire en Ukraine, que Kiev chiffre pour sa part à environ 30 000 soldats.

« Nous voulons entretenir de bonnes relations avec le peuple russe, puisque nous savons que nous devrons vivre ensemble à l'avenir », a déclaré M. Deshchytsia. « J'espère que le bon sens et la foi en l'avenir prévaudront. »

Cette idée d'un « groupe contact » a été lancée jeudi par le secrétaire d'État américain, John Kerry. Il a abordé la nécessité de définir rapidement des mesures pour réduire la tension dans la région et permettre le retour des soldats russes dans leurs casernes de la base navale de l'armée russe sur la mer Noire.

Samedi, Moscou a indiqué se tenir prête pour des discussions « d'égal à égal et objectif avec nos partenaires étrangers pour trouver un moyen d'aider l'Ukraine à sortir de la crise.

Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a toutefois refusé de revenir sur les demandes initiales de la Russie, soit le respect de l'entente du 21 février entre le président ukrainien déchu Viktor Ianoukovitch, proche de Moscou et l'opposition, maintenant au pouvoir. L'accord dépouillait le président de la plupart de ses pouvoirs, mais il restait en place en attendant les prochaines élections.

M. Lavrov a une nouvelle fois accusé le nouveau gouvernement d'être contrôlé par « nationalistes extrémistes qui ont perpétré un coup d'État armé ».

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