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Pas d'enquête publique sur les femmes autochtones assassinées

Pas d'enquête publique sur les femmes autochtones assassinées

Il n'y aura pas de commission d'enquête publique sur les meurtres et la disparition de nombreuses femmes autochtones au Canada, au grand dam des libéraux, des néo-démocrates et de nombreux groupes autochtones.

En effet, le rapport du comité parlementaire spécial sur les meurtres et les disparitions de centaines de femmes autochtones au Canada, déposé à la Chambre des communes vendredi, ne recommande pas la tenue d'une telle commission.

Des membres du NPD et du PLC qui faisaient partie du comité et qui ont réclamé la tenue d'une enquête publique ont accusé les conservateurs d'avoir édulcoré le rapport final.

Le rapport demande au gouvernement de travailler avec les provinces, les territoires et les municipalités en misant sur la prévention et la sensibilisation à la violence faite aux femmes autochtones. Le rapport recommande aussi le renforcement des mesures coercitives à l'égard des contrevenants et des récidivistes.

Lors de sa récente tournée au Canada, le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, James Anaya, a appelé gouvernement fédéral à lancer une commission d'enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées au pays.

Selon l'Assemblée des Premières Nations, quelque 600 femmes autochtones ont été portées disparues ou assassinées au cours des vingt dernières années. L'Assemblée et d'autres groupes réclament aussi une commission d'enquête qu'Ottawa a toujours refusé de mettre en place.

L'Association des femmes autochtones du Canada est fort déçue du rapport du comité.

« Le moment aurait été bien choisi pour le gouvernement de démontrer à toute la population du Canada, et à nos collègues sur la scène internationale par la même occasion, un engagement clair à mettre fin à toutes les formes de violence envers les femmes et les filles autochtones. Ce rapport ne montre pas le degré d'engagement et les ressources nécessaires pour s'attaquer à cette tragédie qui se perpétue, et qui se reflète sur l'ensemble du Canada », a dit la présidente, Michèle Audette.

La ministre conservatrice du Travail et de la Condition féminine, Kellie Leitch, a réagi par voie de communiqué, en indiquant qu'elle va se pencher sur le rapport et « formuler une réponse aux recommandations du comité en temps opportun. » « Nous sommes préoccupés par le grand nombre d'assassinats et de meurtres de femmes autochtones au Canada, ainsi que par les effets dévastateurs de ces tragédies sur les familles et les collectivités d'un bout à l'autre du pays », a-t-elle déclaré.

La porte-parole du NPD en matière d'affaires autochtones, Jean Crowder, qui faisait partie du comité spécial, a soutenu que les conservateurs ont produit « un rapport consternant qui tente de nous faire croire que tout va bien. »

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