Les éboueurs de Rio de Janeiro ont commencé à ramasser jeudi sous escorte policière les déchets accumulés pendant le Carnaval en raison de la grève de certains d'entre eux qui auraient menacé des collègues, parfois avec des armes selon la mairie.
Quelque 300 camions de ramassage d'ordures étaient escortés à partir de ce jeudi matin, a précisé le maire Eduardo Paes dans la nuit de mercredi à jeudi, cité par la presse brésilienne.
Il a assuré que la majorité des éboueurs s'étaient présentés à leur poste depuis samedi, début de la grève sauvage, mais ont été "empêchés de travailler sous la contrainte", pour expliquer l'état des rues de Rio où s'amoncellent des tas de déchets.
Le maire a même parlé de bus d'éboueurs interceptés par des hommes armés alors qu'ils se dirigeaient vers le Sambodrome, dont les alentours étaient particulièrement sales.
Il a également annoncé que le licenciement décidé pour 300 grévistes mardi serait annulé pour ceux qui retourneraient au travail ce jeudi.
Quelque 150 éboueurs ont encore manifesté mercredi soir devant le siège de la compagnie municipale de nettoyage (Comlurb).
La compagnie avait précisé à l'AFP mercredi que le retour à la normale dans les rues était prévu "d'ici vendredi" grâce au renfort d'éboueurs qui ont passé le concours de janvier dernier, sans précision sur leur nombre.
Cette grève a été lancée samedi par quelques centaines d'éboueurs, qui revendiquent un taux de 70% de grévistes, pour demander une revalorisation salariale et la prise en compte du surcroît de travail généré par le Carnaval.
Un accord prévoyant une hausse de salaire de 9% pour les 15.000 employés de Comlurb a été trouvé en début de semaine avec le syndicat des éboueurs, qui s'est dissocié de la grève dès le départ.
Avec la prime d'insalubrité, ce salaire mensuel est désormais de 1.224,70 reais (381,18 euros). La revendication des grévistes vise les 1.680 reais (522,89 euros).
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