Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Poutine a examiné la demande de la Crimée de rejoindre la Russie

Poutine a examiné la demande de la Crimée de rejoindre la Russie

Le président russe Vladimir Poutine a examiné jeudi la demande du Parlement local de la péninsule ukrainienne de Crimée de rejoindre la Russie, au cours d'une réunion du Conseil de sécurité russe, a annoncé le Kremlin.

Une réunion non prévue du Conseil de sécurité a eu lieu pour évoquer la situation en Ukraine, en particulier la demande du Parlement local de Crimée, a indiqué le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov, selon l'agence publique Ria Novosti.

Le porte-parole du Kremlin n'a fourni aucun autre détail sur la teneur des discussions du Conseil, dont la réunion a eu lieu peu après l'annonce de la demande du Parlement local de Crimée.

Le Conseil de sécurité russe comprend notamment le Premier ministre Dmitri Medvedev, le chef du Service fédéral de sécurité (FSB), Nikolaï Bortnikov, le chef des services de renseignement, Mikhaïl Fradkov, le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou et le chef de l'administration présidentielle, Sergueï Ivanov.

Domniné par des pro-russes, le Parlement local de Crimée a demandé jeudi à Vladimir Poutine le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie et annoncé l'organisation d'un référendum le 16 mars pour le valider. Les électeurs auront le choix entre un rattachement à la Fédération de Russie ou une autonomie nettement renforcée.

La Crimée est actuellement occupée de facto par des forces russes envoyées dans ce territoire qui abrite la flotte russe de la mer Noire, après la destitution à Kiev le 22 février du président pro-russe Viktor Ianoukovitch.

De son côté, la chambre basse du Parlement russe (Douma) prendra position sur la demande de rattachement de la Crimée après les résultats de la consultation populaire dans la péninsule, a déclaré le député Leonid Sloutski, président de la commission pour les relations avec les républiques de l'ex-Union soviétique, comprenant l'Ukraine.

"Le référendum du 16 mars nous donnera la position des habitants de la république autonome de Crimée, à partir de laquelle nous prendrons position", a ajouté M. Sloutski, cité par l'agence Interfax.

Le Parlement russe enverra des observateurs au référendum. En attendant, une délégation du Parlement de Crimée est attendue à Moscou ces jours-ci, a encore dit M. Sloutski, sans être en mesure de préciser exactement quand.

Un autre député russe a déjà déposé une proposition de loi à la Douma visant à faciliter le rattachement à la Russie d'un territoire d'un pays étranger.

Le texte pourrait être adopté définitivement d'ici au 14 mars, a déclaré son auteur, Sergueï Mironov, président du parti Russie juste, cité par l'agence Itar-Tass.

"Cette loi a été écrite pour la Crimée, je le dis ouvertement", a souligné M. Mironov.

La Crimée avait été "donnée" en 1954 à l'Ukraine soviétique par Nikita Khrouchtchev, lui-même originaire d'Ukraine. Pour prévenir alors les tentations séparatistes, Kiev lui avait accordé en 1992 le statut de république autonome.

bfi/sym

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.