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Un an plus tard, le Venezuela se souvient de Chavez

Un an plus tard, le Venezuela se souvient de Chavez

Le Venezuela commémore la mort de son ancien président Hugo Chavez, terrassé par le cancer il y a un an, pendant que le pays est secoué par une vague de manifestations contre le gouvernement de son successeur Nicolas Maduro.

Le gouvernement prépare depuis des semaines une série de cérémonies officielles pour rendre hommage à Chavez, président du Venezuela de 1999 à 2013. Seuls les dirigeants du Nicaragua, Daniel Ortega, et de la Bolivie, Evo Morales, ont confirmé leur présence pour ces célébrations.

« Nous allons au Venezuela pour soutenir le président frère Maduro et son gouvernement », a déclaré M. Ortega.

Pendant que le gouvernement organise ces célébrations, l'opposition et les étudiants manifestent depuis un mois. Lancé le 4 février dernier en province, le mouvement tient le gouvernement responsable de l'insécurité, de l'inflation record, qui a atteint plus de 56 % en 2013, et des pénuries récurrentes de biens de première nécessité.

Les violences qui accompagnent les manifestations ont fait, jusqu'ici, 18 morts et au moins 260 blessés.

Les cérémonies entourant la commémoration de la mort d'Hugo Chavez ne semblent pas arrêter le mouvement de manifestations, puisque des rassemblements sont prévus dans les rues de la ville, mercredi. La députée Maria Corina Machado, l'une des têtes d'affiche du parti de droite Volonté populaire, a annoncé sa présence à la manifestation sur son compte Twitter.

De son côté, la dirigeante étudiante Gabriela Arellano convie les manifestants à un rassemblement sur la place Brion, dans le quartier Chacaito, un des bastions de l'opposition.

Plusieurs manifestants sont à nouveau descendus dans la rue mardi à Caracas. La manifestation a une nouvelle fois tourné à l'affrontement entre quelque 300 jeunes radicaux et la police. Cette dernière a dispersé les manifestants à l'aide de gaz lacrymogènes et de canons à eau.

Élu de justesse en avril dernier, le président Nicolas Maduro dénonce les manifestations comme une « tentative de coup d'État » fomentée pas ses opposants avec l'aide des États-Unis. Il a tenté un rapprochement avec l'opposition, la semaine dernière, en l'invitant à un dialogue national. Les étudiants et l'opposition ont toutefois refusé d'y participer.

De leur côté, les États-Unis ont condamné, mardi, la répression « inexcusable » du gouvernement vénézuélien.

Le culte de Chavez

M. Maduro s'accroche maintenant aux commémorations de la mort de son prédécesseur, qu'il souhaite voir se dérouler « dans la paix et l'amour ». L'ancien syndicaliste et ancien chauffeur de bus prône la continuité politique en tentant de cultiver l'image de son mentor Hugo Chavez, qui est toujours vénéré par une majorité des 30 millions de Vénézuéliens.

Une cérémonie se tiendra aujourd'hui à la Caserne de la Montagne, où repose la dépouille de l'ancien président. Le site est devenu un véritable lieu de pèlerinage « chaviste ». La caserne avait été le quartier général du jeune officier Chavez lors de la tentative de coup d'État contre le président Carlos Andres Perez, le 4 février 1992.

Un défilé civil-militaire aura également lieu dans l'ouest de Caracas et un film sur Hugo Chavez - « Mon ami Hugo » - sera diffusé en avant-première sur la chaîne de télévision Telesur. Le film de 50 minutes a été tourné par le metteur en scène américain Oliver Stone.

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