L'explosion d'une bombe artisanale au passage d'un convoi militaire a tué au moins six soldats mercredi dans le nord-ouest du Pakistan, malgré un cessez-le-feu entre les autorités et les rebelles talibans pour relancer le processus de paix, ont indiqué des responsables.
La bombe a explosé à l'entrée de Kurram, une des sept zones tribales du nord-ouest du pays, qui servent de refuge à une myriade de groupes islamistes armés.
"Au moins six paramilitaires ont été tués et huit blessés", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire, révisant à la hausse un premier bilan faisant état de trois décès.
Cet attentat a été revendiqué par Ansar al-Mujahideen, un des nombreux groupes jihadistes opérant dans la région mais dont les relations avec le Tehreek-e-taliban Pakistan (TTP), coalition de factions islamistes armées ayant entamé un dialogue de paix avec le gouvernement, demeurent nébuleuses.
Le TTP a annoncé samedi un cessez-le-feu d'un mois afin de relancer ce processus de paix, paralysé depuis la mi-février, et nié toute implication dans le double attentat suicide contre un tribunal ayant fait onze morts lundi à Islamabad, capitale généralement épargnée par les violences.
L'attaque d'Islamabad avait toutefois été revendiquée par le Ahrar ul-Hind, un groupe jadis affilié au TTP mais ayant fait récemment scission en raison de son opposition à un rapprochement avec le gouvernement.
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