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Enième reculade de l'administration Obama sur sa réforme de la santé

Enième reculade de l'administration Obama sur sa réforme de la santé

L'administration du président américain Barack Obama a annoncé mercredi un énième assouplissement de l'application de sa réforme de la santé, permettant aux assurés de conserver éventuellement leur couverture actuelle deux ans de plus.

Ces dispositions, officialisées par le ministère de la Santé (HHS) et le département du Trésor, reviennent à accorder un nouveau sursis aux Américains pour qui l'application du volet central de la réforme surnommée "Obamacare", depuis le 1er octobre 2013, a constitué une mauvaise surprise.

En effet, 5% des Américains couverts par des assureurs privés sans passer par des employeurs ont vu leurs forfaits santé résiliés car ils devenaient illégaux au regard de la nouvelle loi, aux critères plus exigeants.

Or, Barack Obama avait publiquement promis que la loi ne les affecterait pas. "Si vous aimez votre assurance, vous pourrez garder votre assurance", avait-il affirmé pendant la période d'adoption de la loi, promulguée en mars 2010 après un passage aux forceps au Congrès.

Le 14 novembre, le président avait annoncé une solution temporaire pour permettre aux assureurs de prolonger ces contrats en 2014.

"Je comprends à quel point (une résiliation) peut provoquer la détresse de nombreux Américains", avait-il alors souligné. "Et à ces Américains, je veux dire: je vous entends cinq sur cinq. J'ai dit que je ferai tout mon possible pour résoudre ce problème".

Mardi, son gouvernement est allé plus loin. "Aujourd'hui, le HHS a prolongé cette politique transitoire de deux ans", a expliqué un porte-parole.

Les républicains majoritaires à la Chambre des représentants, hostiles à "Obamacare", ont dénoncé une manoeuvre "qui sent très fort la politique politicienne", à l'approche des législatives de la mi-mandat en novembre.

"Le président réécrit unilatéralement les lois en prenant en compte le calendrier électoral. On se demande ce qu'il préfère: tenir ses promesses ou sauver des sièges au Sénat", où les démocrates sont majoritaires, a persiflé Brendan Buck, porte-parole du président républicain de la Chambre John Boehner.

L'administration a du reste indiqué, dans une fiche technique sur ces nouvelles dispositions, qu'elles avaient été élaborées en consultation avec des démocrates du Congrès dont la réélection en novembre s'annonce difficile.

tq/sam

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