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Paix en Colombie: pas de sauf-conduit aux Farc pour aller plaider à Bogota

Paix en Colombie: pas de sauf-conduit aux Farc pour aller plaider à Bogota

La guérilla colombienne des Farc s'est vu refuser par le gouvernement colombien un sauf-conduit pour aller expliquer à la Cour constitutionnelle à Bogota son opposition à un référendum de ratification d'un éventuel accord de paix, a indiqué mardi le chef de la délégation de la guérilla aux négociations de paix à La Havane.

"Ce que nous avions demandé au gouvernement, c'était un sauf-conduit pour pouvoir nous présenter devant la Cour constitutionnelle. Nous étions en conversation sur ce sujet avec la délégation du gouvernement au processus de paix et ils nous ont dit clairement que nous n'aurions pas de sauf-conduit", a expliqué à la presse Ivan Marquez, numéro deux des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).

Les Farc avaient prévu d'envoyer à Bogota une délégation "très réduite", de deux ou trois personnes, a ajouté Ivan Marquez.

"Notre souhait était de nous présenter à l'audience de Bogota, partir de La Havane le matin et y revenir dans la soirée, mais puisque cela n'est pas possible, nous devrons expliquer depuis La Havane notre point de vue juridique et politique sur ce sujet d'un référendum, a-t-il poursuivi.

Selon les documents qui seront remis par les Farc à la Cour constitutionnelle, la guérilla exprime son rejet d'un référendum, solution privilégiée par le gouvernement, pour ratifier un éventuel accord de paix mettant fin à un conflit d'un demi-siècle en Colombie.

Proposé en août 2013 par le président colombien Juan Manuel Santos et approuvé par le parlement, le projet de référendum doit être soumis à la Cour constitutionnelle qui n'a pas encore fixé de date pour cette audience.

Les Farc plaident pour leur part en faveur d'une assemblée constituante pour ratifier l'éventuel accord de paix et jugent que le gouvernement a pris une initiative unilatérale sans consultation préalable.

"De toutes façons nous sommes prêts à discuter avec le gouvernement d'un mécanisme qui donne satisfaction à tout le monde, et surtout au pays tout entier", a ajouté le chef de la délégation de la guérilla.

Entamées en novembre 2012 à La Havane, les négociations de paix ont déjà été conclues par des accords partiels sur les deux premiers des six points de leur ordre du jour : le développement rural et la participation des Farc à la vie politique.

Les deux parties discutent depuis octobre du troisième point, le trafic de drogue, avant d'aborder les trois autres : les dédommagements des victimes du conflit, la fin effective des hostilités et la ratification d'un éventuel accord général.

fj-jhd/ag/bir

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