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Formation de la main d'oeuvre : Québec obtient « son » entente avec Ottawa

Formation de la main d'oeuvre : Québec obtient « son » entente avec Ottawa

À moins de 24 heures du déclenchement des élections au Québec, Ottawa et le gouvernement Marois ont annoncé mardi la conclusion d'un accord sur la formation de la main-d'oeuvre, après des mois de négociations. Le Parti québécois félicite même le ministre conservateur Jason Kenney de son « ouverture ».

Le gouvernement Harper, qui avait entrepris de réformer le financement de la formation de la main-d'oeuvre dans son budget de 2013, signe donc une entente distincte avec Québec, qui reconduit en quelque sorte la précédente.

La province continuera de recevoir 116 millions de dollars par an, jusqu'en 2020. De l'argent toujours destiné à la formation des chercheurs d'emploi en situation précaire : assistés sociaux, personnes âgées, jeunes, immigrants, handicapés, gens qui réintègrent le marché de l'emploi après une absence prolongée, etc.

Le programme aura pour titre le Fond Canada-Québec pour l'emploi, plutôt que la Subvention canadienne pour l'emploi, comme dans le reste du pays.

« C'est comme avant, ça marche comme avant! » a résumé la ministre de l'Emploi du Québec, Agnès Maltais, en point de presse, mardi.

« Le gouvernement fédéral voulait atteindre certains objectifs [avec son nouveau programme], qui étaient en autres la présence des entreprises dans le financement de formation de la main-d'uvre. Or, on est plus que performant », a-t-elle indiqué.

Des propos repris par le ministre fédéral de l'Emploi, Jason Kenney, qui a expliqué que la philosophie du programme québécois rejoignait déjà celle de son gouvernement.

Plus d'imputabilité

Le gouvernement du Québec devra néanmoins rendre plus de comptes qu'avant, a précisé M. Kenney. Le fédéral entend multiplier les évaluations pour savoir où va son argent et quels sont les résultats.

Le provincial devra également donner une vitrine à Ottawa de façon ponctuelle, pour faire état de son implication financière dans le programme.

Le PQ lance des fleurs à Jason Kenney

Fait assez rare, Agnès Maltais a remercié le ministre conservateur qui, dit-elle, « a démontré beaucoup d'ouverture, de la souplesse d'esprit ». « Il a reconnu le caractère unique du Québec et la manière de faire québécoise en matière d'employabilité et de développement de la main d'oeuvre », a dit Mme Maltais à propos de son homologue.

Vendredi dernier, le ministre Kenney avait annoncé la conclusion d'une entente de principe pour la Subvention canadienne pour l'emploi avec toutes les provinces, sauf le Québec. La Nouvelle-Écosse avait par contre émis certaines réserves.

Québec protestait contre la Subvention canadienne à l'emploi depuis son annonce, dans le budget fédéral de 2013. Le gouvernement de Pauline Marois dénonçait ce qu'elle qualifiait d'ingérence dans son champ de compétences et exigeait le droit de retrait avec pleine compensation ou le renouvellement de l'entente signée en 2007 avec le fédéral.

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