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La crise ukrainienne fait vaciller Wall Street

La crise ukrainienne fait vaciller Wall Street

Wall Street reculait nettement lundi matin, plombée par la vague d'angoisse saisissant les marchés financiers mondiaux face à la menace d'une escalade des tensions armées entre la Russie et l'Ukraine: le Dow Jones lâchait 0,74% et le Nasdaq 0,66%.

Vers 14H45 GMT, le Dow Jones Industrial Average reculait de 121,44 points, à 16.200,27 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 28,42 points à 4.279,70 points.

L'indice Standard & Poor's 500, abandonnait 0,55% (-10,23 points) à 1.849,22 points.

La Bourse de New York avait terminé le mois de février sur une note hésitante vendredi, mais l'indice S&P 500, très suivi par les investisseurs, s'était hissé à un nouveau sommet historique, à 1.859,45 points. Le Dow Jones Industrial Average s'était apprécié de 0,30%, à 16.321,71 points, mais le Nasdaq avait cédé 0,25%, à 4.308,12 points.

L'euphorie du nouveau record atteint vendredi par la place financière new-yorkaise a été d'emblée "douchée à l'ouverture par l'émoi provoqué par l'escalade des tensions au cours du week-end entre la Russie et l'Ukraine", ont relevé les analystes de la maison de courtage Charles Schwab.

Craignant l'impact financier d'une intervention militaire russe en Ukraine et des représailles économiques des Occidentaux, les investisseurs perdaient à Wall Street, comme sur les autres places financières mondiales, leur appétit pour l'achat d'actions, un investissement jugé risqué.

"Un nouvel élément d'incertitude a été introduit sur les marchés financiers", a commenté Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Certains opérateurs tentaient cependant de se convaincre que le mouvement de panique ne parviendrait pas à traverser l'Atlantique: "Si c'est une mauvaise nouvelle pour les marchés, c'est surtout une mauvaise nouvelle pour les marchés européens", a estimé Gregori Volokhine, gérant de Meeschaert USA.

Pour Nigel Green, qui dirige le cabinet de conseil en investissement deVere Group, la crise ukrainienne est "un phénomène de court-terme" pour les marchés qui ne fait pas craindre "une nouvelle récession mondiale".

Très écouté par les autres investisseurs, le milliardaire américain Warren Buffett a quant à lui réaffirmé lundi matin sur la chaîne d'information financière CNBC que l'investissement en actions restait un bon choix pour les gérants en temps de conflit. "Les actions ont pris de la valeur pendant la Seconde guerre mondiale", a-t-il affirmé.

Les opérateurs digéraient également l'annonce d'une hausse surprise des dépenses des ménages aux Etats-Unis en janvier.

Le marché obligataire progressait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,628% contre 2,658% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,568% contre 3,592% à la précédente clôture.

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