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Football: le Pakistan et l'Afghanistan se réjouissent du port du voile

Football: le Pakistan et l'Afghanistan se réjouissent du port du voile

Des associations au Pakistan et en Afghanistan se sont félicitées lundi de l'autorisation du port du voile au football qui permettra, selon elles, à davantage de filles de pratiquer ce sport dans les pays musulmans.

La Fédération internationale de football (FIFA) a autorisé ce week-end le port du voile sur les terrains pour les femmes, à la demande de pays musulmans, et du turban pour les hommes Sikhs.

"Il s'agit d'une très bonne décision pour les joueuses de foot dans les pays musulmans", a déclaré à l'AFP Saadia Shaikh, secrétaire générale de l'Association du football pour femmes de la province du Sind, dans le sud du Pakistan.

"Cela permettra à des joueuses dans des régions reculées de prendre part aux matches car leurs parents leur interdisaient de sortir sans voile", a renchéri Rukhsana Rashid, capitaine du club féminin pakistanais Dia.

L'ancien président pakistanais Pervez Musharraf avait favorisé en 2005 la création d'un championnat national de football féminin. Les hommes ne sont pas autorisés à entrer non-accompagnés dans les stades lors de ces matches.

Le Pakistan compte aujourd'hui 22 clubs féminins et environ 400 joueuses inscrites dans ce pays de 180 millions d'habitants, davantage passionnés par le cricket que le ballon rond.

La sélection pakistanaise de foot féminin doit rejoindre le mois prochain son camp d'entraînement en préparation de rencontres amicales contre le Qatar, pays hôte de la Coupe du Monde en 2022.

En Afghanistan, la fédération nationale s'est félicitée d'une décision qui "montre du respect envers la culture et la religion des autres".

"Si le voile n'avait pas été autorisé, cela aurait pu être un problème pour les femmes afghanes et dans le reste du monde musulman", a déclaré à l'AFP Mohammad Yousuf, haut responsable de la fédération.

Sous les talibans, au pouvoir de 1996 à 2001, seuls les hommes étaient autorisés à jouer au football, et le stade national était utilisé pour des exécutions publiques avant les matches.

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