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Climat: l'UE a du mal à prendre le cap 2030

Climat: l'UE a du mal à prendre le cap 2030

La Pologne et plusieurs autres Etats européens ont émis lundi de sérieuses réserves sur les nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l'UE pour 2030, qui seront soumis à l'arbitrage des dirigeants fin mars.

La Commission européenne appelle l'UE à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport à leur niveau de 1990 pour 2030. Elle prône également de porter à au moins 27% la part des renouvelables dans le bouquet énergétique de l'UE et recommande de réaliser 25% d'économies d'énergie.

La décision appartient aux chefs d'Etat et de gouvernement, qui doivent se prononcer sur ces propositions lors de leur sommet les 20 et 21 mars à Bruxelles. L'unanimité est exigée, car la composition du bouquet énergétique est une prérogative souveraine des Etats membres.

L'UE, qui émet près de 11% des gaz à effet de serre dans le monde, sera la première à indiquer ses objectifs de réduction d'émissions après 2020.

La Pologne juge qu'il faut attendre de connaître les contributions des autres grands pollueurs, notamment les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Elles devront être formulées pour le 1er trimestre de 2015 en vue du sommet mondial sur le Climat de décembre 2015 à Paris.

"La contribution de l'Union européenne, sur laquelle nous avons un premier débat est une contribution potentielle. Elle ne doit pas être présentée comme la contribution finale", a affirmé Marcin Korolec, le secrétaire d'Etat polonais responsable de la politique du Climat, lors d'un débat public avec ses homologues.

"Nous ne sommes pas prêts à prendre position à ce stade", a-t-il annoncé. Cette position de la Pologne devrait être confirmée mardi lors d'une réunion des ministres de l'Energie.

La Pologne est seule sur cette ligne, mais plusieurs autres pays comme l'Italie, la Lituanie et l'Irlande ont émis des réserves et des craintes sur les coûts des propositions de la Commission, et sur la manière dont l'effort sera partagé.

"Il faut tenir compte des capacités de financement et des capacité de dépense des Etats", a insisté le ministre Italien Gianluca Galletti. L'Espagne et le Portugal ont insisté sur la nécessité de développer les interconnections en déplorant que leurs pays soient des "ilôts énergétiques".

Ces craintes ont été balayées par leurs partenaires, certains déplorant que l'Union européenne ne relève pas ses ambitions. Le Royaume-Uni et la Suède ont plaidé pour une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50%, l'Allemagne et le Danemark pour 30% de renouvelables.

"Nous allons tenir compte de toutes les questions posées dans le rapport que nous allons transmettre au Conseil européen", a promis Yannis Maniatis, le ministre grec de l'Environnement dont le pays assure la présidence semestrielle de l'UE.

csg/jlb/ih

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