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Courses de plat - Le Qatar sans limite, selon Cheikh Joaan Al-Thani

Courses de plat - Le Qatar sans limite, selon Cheikh Joaan Al-Thani

Cheikh Joaan Al-Thani, propriétaire notamment de la jument invaincue Trêve, lauréate époustouflante du Prix de l'Arc de Triomphe 2013, affirme dans un entretien à l'AFP que le Qatar ne se fixe "aucune limite" pour atteindre le sommet des courses de galop.

Cinquième fils de l'ex-émir du Qatar, Joaan Al-Thani souligne que les ambitions de son pays ne se cantonnent pas à des succès de prestige, mais à devenir un acteur principal dans l'univers de l'élevage.

Trêve, quatre ans, effectuera sa rentrée le 27 avril sur l'hippodrome de Longchamp, dans le Prix Ganay, une épreuve longue de 2100 m réservée aux chevaux d'âge.

Q: Que représente l'élevage, pour vous, votre famille et le Qatar?

R: "C'est très important. C'est dans notre sang, nos gènes. Nous avons débuté l'élevage avec Al Shaqab, une structure mise en place par Cheikh Hamad (son père, ancien émir du Qatar, ndlr) en 1992. Au début, c'était destiné aux chevaux d'endurance (pur-sang arabes) et de concours de beauté. Nous avions aussi entrepris une activité de courses (pur-sang anglais) mais nous l'avions arrêtée. Et maintenant nous y revenons".

Q: Jusqu'où le Qatar peut-il arriver, face aux grandes puissances du galop que sont la France, l'Angleterre, l'Irlande, les Etats-Unis, le Japon?

R: "Le Qatar grandit et quand le Qatar croît, c'est sans limite. En préambule, je voudrais dire à l'intention des concurrents anglais et français que nous ne sommes pas investis seulement pour remporter des courses. Nous sommes devenus une part importante de cette industrie, nous avons notre méthode. Nous respectons les voies qu'empruntent les autres et nous souhaitons que les autres respectent la manière dont nous travaillons. Les courses françaises sont importantes pour nous, les épreuves britanniques également. Je n'ai pas de préférence: le Prix de l'Arc de Triomphe, le Royal Ascot, le Queen Elizabeth. Chaque fois que j'ai une chance de gagner avec mes chevaux, je la saisis. Bientôt, nous courrons au Japon. J'y ai été invité. Nous sommes allés à la Breeder's Cup à Santa Anita (Californie) en novembre dernier. Nous n'avons pas été chanceux mais nous espérons avoir plus de chance cette année".

Q: La France semble au coeur de cette offensive...

R: "Les gens pensent que je me concentre sur la France. J'ai étudié (Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr) et vécu en France. J'aime la France. Mais ce sont les courses. Et s'il y avait un hippodrome sur la Lune, j'irais pour y faire courir. Bouquetot (en Normandie) est un des haras que nous avons acquis. Nous en avons au Qatar et en France. Désormais, nous regardons du côté de l'Angleterre et de l'Australie pour nous développer. Mais nous ne pouvons pas le faire en une seule fois. Nous avons eu beaucoup de chance l'an dernier d'atteindre nos objectifs. Nous en avons d'autres à venir".

Q: Mais Trêve est née et a été élevée en France chez les Head, et elle est entraînée à Chantilly par Christiane Head-Maarek?

R: "Pourtant notre entraîneur principal est en Angleterre, il s'agit de Richard Hannon. La moitié de mes chevaux est en Angleterre, les autres répartis entre la France et Doha. D'ailleurs, en ce moment, aucun n'est basé au Qatar, tous mes chevaux se trouvent dans différents pays d'Europe".

Q: Vos collaborateurs français sont jeunes. Est-ce un choix, ou un hasard?

R: "Contrairement à ce les gens croient, Watrigant (Nicolas de Watrigant) n'est pas mon assistant. C'est un ami proche de notre manager général, Khalifa Al Attiyah. Watrigant est un ami et, si besoin, nous lui demanderons conseil. Benoît (Jeffroy, directeur du haras de Bouquetot) est un jeune doté d'un gros potentiel, avec lequel, en tant que représentants d'une jeune génération, nous voulons grandir pour devenir des protagonistes. C'est notre plan".

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