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Chine : 28 morts lors d'une attaque "terroriste" dans une gare

Chine : 28 morts lors d'une attaque "terroriste" dans une gare

Une attaque massive perpétrée au couteau par des hommes vêtus de noir dans la gare de Kunming (sud-ouest de la Chine), qualifiée de "terroriste" par Pékin, a samedi soir 28 morts et 113 blessés.

Des victimes ont raconté que les attaquants armés de couteaux et vêtus de noir avaient fait irruption dans la gare de Kunming, capitale de la province du Yunnan, poignardant toute personne se trouvant à leur portée.

Le président chinois Xi Jingping a appelé à "redoubler d'efforts" pour mener l'enquête et pour que les attaquants soient punis "conformément à la loi", a indiqué l'agence officielle Chine nouvelle.

Selon La chaîne de télévision publique CCTV, Meng Jianzhu, haut responsable de la sécurité, était attendu à Kunming pour superviser les investigations alors que le président Xi Jinping et le Premier ministre Li Keqiang ont adressé leurs condoléances aux victimes et à leurs familles.

Selon l'agence chinoise, qui citait les autorités, l'attaque sanglante, qui s'est produite à 21H20 (heure locale, 13H20 GMT), était "une violente attaque terroriste organisée et préméditée" par des "individus non-identifiés armés de couteaux".

La chaîne de télévision publique CCTV a également qualifié l'attaque de "terroriste" sur son compte Twitter.

La police a abattu cinq des assaillants, dont le nombre total n'a pas été précisé, dans la gare et étaient à la poursuite des autres.

On ignorait dans l'immédiat qui étaient les auteurs de l'attaque et quelles étaient leurs motivations.

Yang Hanfei, une des victimes, blessé à la poitrine et au dos, a raconté à Chine Nouvelle qu'il était en train d'acheter un billet de train lorsque les agresseurs se sont approchés de lui et qu'il avait tenté de s'échapper dans la foule.

"J'ai vu une personne venir droit sur moi avec un long couteau et j'ai pris la fuite avec d'autres personnes", a-t-il ajouté, précisant que plusieurs d'entre elles "étaient tombées sur le sol".

Ceux qui ont échappé aux meurtriers tentaient désespérément de retrouver leurs proches qu'ils avaient perdu de vue.

"Je ne peux pas retrouver mon mari et son téléphone ne répond plus", a lancé Yang Ziqing à l'agence.

Elle a raconté qu'elle attendait son train pour Shanghai "lorsqu'un homme armé d'un couteau s'est précipité sur eux".

Les forces de l'ordre ont établi une vaste zone de sécurité autour de la gare et la police continuait d'interroger des témoins de la scène, selon Chine Nouvelle.

Les assaillants portaient les mêmes vêtements de couleur noire, a indiqué pour sa part l'agence China News Service, citant des témoins.

"Un groupe d'hommes portant des armes ont fait irruption dans le hall de la gare, poignardant tous ceux qui se trouvaient sur leur passage", toujours selon China News Service.

Des photos postées sur Sina Weibo montraient un sol maculé de sang et des équipes médicales qui s'affairaient penchées sur les blessés allongés à même le sol. L'authenticité de ces clichés n'a toutefois pas pu être vérifiée.

De nombreuses personnes s'étaient rassemblées à l'extérieur de la gare parmi les policiers et le personnel médical, toujours selon des photos.

Un utilisateur de Twitter, s'identifiant comme HUangY3xin-Dione, qui se trouvait dans un restaurant proche de la gare, a raconté à Chine Nouvelle avoir vu un groupe d'hommes en noir avec des longs couteaux à la poursuite de plusieurs personnes.

Selon un autre témoin, certains des attaquants avaient le visage caché.

De tels incidents sont rares en Chine, quoique les attaques au couteau et à la bombe contre des responsables locaux se produisent de façon sporadique dans la région du Xinjiang, située dans le nord-ouest de la Chine, et qui abrite la minorité musulmane des Ouïghours.

Les Ouïghours, musulmans turcophones, forment la première ethnie du Xinjiang. Ils s'estiment exclus des efforts d'investissements de Pékin dans leur région et entravés dans la pratique de leur religion et de leur culture.

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