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Droits de l'homme: l'Equateur ironise sur le "maigre bilan" des Etats-Unis

Droits de l'homme: l'Equateur ironise sur le "maigre bilan" des Etats-Unis

L'Equateur a jugé "illégitime" le rapport annuel des Etats-Unis sur les droits de l'homme qui épingle le gouvernement de Rafael Correa, ainsi que ceux du Venezuela et de Cuba, estimant que Washington avait un "maigre bilan" en la matière.

Dans son rapport rendu jeudi, le département d'Etat pointe des atteintes aux droits de la presse et à la liberté d'expression dans le pays andin, où M. Correa, figure de la gauche latino-américaine, est en guerre ouverte contre les médias privés qu'il accuse de vouloir déstabiliser son gouvernement.

Quito "rejette les critiques unilatérales contre l'Equateur de la part des Etats-Unis, pays qui présente un maigre bilan" en la matière de droits de l'homme, a réagi dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.

La diplomatie équatorienne a notamment invoqué "les détentions illégales", "l'absence de procédures judiciaires et les tortures dans la prison de Guantanamo", "le blocus criminel contre Cuba" ou encore "l'utilisation de drones pour assassiner des centaines de personnes".

"L'Etat a signé tous les traités inter-américains de protection des droits de l'homme, alors que les Etats-Unis, qui s'érigent en juge pour les autres pays, n'en ont signé aucun", ajoute le ministère des Affaires étrangères, en allusion notamment à la Convention américaine des droits de l'homme que ni Washington ni Ottawa n'ont signée.

L'Equateur entretient des relations conflictuelles avec la Maison Blanche depuis l'arrivée au pouvoir de M. Correa en 2007.

Récemment le président équatorien a multiplié les critiques et a signé début février son retrait du Traité inter-américain d'assistance réciproque (TIAR), un accord de défense datant de la Guerre froide.

De son côté, Washington s'est interrogé sur les liens de Quito avec la Biélorussie ou l'Iran, ou a encore critiqué l'octroi de l'asile politique au fondateur de WikiLeaks Julian Assange, réfugié dans l'ambassade d'Equateur à Londres.

vel/pz/ih

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