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Joe Clark critique la politique étrangère du gouvernement Harper

Joe Clark critique la politique étrangère du gouvernement Harper

L'ancien premier ministre conservateur Joe Clark dit ne pas comprendre pourquoi le gouvernement Harper voudrait exclure les partis d'opposition de la délégation canadienne qui séjournera en Ukraine au cours des prochains jours.

Il a laissé sous-entendre que son approche combative dans sa gestion d'enjeux internationaux nuit parfois au Canada.

En visite à Washington, jeudi, M. Clark, qui a également servi le pays à titre de ministre des Affaires étrangères, a expliqué à son audience américaine qu'il avait régulièrement inclus l'opposition dans des missions étrangères et que cette collaboration avait été bénéfique pour le Canada.

M. Clark a notamment cité sa collaboration avec l'ancien député néo-démocrate Dan Heap. Il a expliqué que M. Heap avait aidé le gouvernement Mulroney à établir des liens cruciaux avec certains acteurs de gauche en Amérique centrale par l'entremise de ses contacts au sein des organisations non gouvernementales.

M. Clark a livré ces remarques au sujet du gouvernement Harper alors qu'il était questionné sur des allégations voulant que les partis d'opposition se soient vus refuser l'accès à la délégation canadienne qui est arrivée à Kiev jeudi en fin de journée. Les conservateurs ont jugé qu'il s'agissait d'un voyage gouvernemental, tout en ajoutant que l'opposition ne méritait pas d'y participer après que le leader libéral eut blagué sur la situation ukrainienne.

« Je ne comprends pas pourquoi certains parlementaires sont exclus, si c'est bel et bien ce qui est arrivé », a déclaré M. Clark au cours de son allocution sur son nouveau livre traitant de la politique étrangère canadienne Agir de concert : le Canada dans un monde en mouvement.

L'ouvrage de l'ancien leader progressiste-conservateur critique durement les « nouveaux » conservateurs de Stephen Harper pour leur approche en matière de politique étrangère, caractérisée selon l'auteur par de grands discours démagogiques, mais peu d'engagements constructifs avec le reste du monde.

M. Clark a également affirmé que le gouvernement Harper est en partie à blâmer si le projet d'oléoduc Keystone XL est actuellement bloqué aux États-Unis. Il a argué que si les conservateurs n'avaient pas commis la grave erreur de s'engager dans des combats contre les environnementalistes, ils n'auraient peut-être pas attiré une telle opposition au projet.

« Un des vrais problèmes qui perdure autour de cet oléoduc est, qu'avant même que la question du pipeline n'émerge, le gouvernement du Canada avait délibérément fait tout son possible pour être perçu comme un adversaire des environnementalistes », a dit M. Clark.

Malgré ces critiques, l'ancien premier ministre a lancé quelques fleurs à ses successeurs. Il a souligné les efforts soutenus du ministre des Affaires étrangères John Baird pour défendre les droits des homosexuels à travers le monde. Il a également vanté les démarches du premier ministre Harper pour accroître le libre-échange, notamment en s'engageant en faveur d'une entente potentiellement historique avec l'Union européenne et dans des pourparlers pour la conclusion d'un partenariat transpacifique.

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