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Markov veut rester

Markov veut rester

Andrei Markov aime le Canadien. Michel Therrien aime Andrei Markov. Ne reste plus qu'à voir si les deux parties vont « aimer » les mêmes chiffres.

Un texte de Guillaume Lefrançois

C'est un Markov étonnamment décontracté qui s'est adressé aux médias, mardi, à son premier entraînement depuis son retour de Sotchi. Sa bonne humeur était d'autant plus surprenante que les sujets abordés n'étaient pas les plus agréables à discuter.

Sa situation contractuelle, tout d'abord. Le défenseur russe pourrait se retrouver sans contrat en juillet. Déjà, des rumeurs circulent quant à une offre d'un an qu'il aurait reçue. « Qui a dit ça? Je devine qu'il a assisté à la rencontre », a dit Markov, non sans ironie. Et évidemment, sans dévoiler quoi que ce soit sur les négociations entre Marc Bergevin et son nouvel agent, Sergei Berezin.

« Je veux rester ici, je me plais, j'aime l'organisation, les partisans et la ville. Mais c'est hors de mon contrôle, ce n'est pas ma décision », a-t-il ajouté.

Bien malin celui qui saura estimer la valeur du numéro 79. S'il n'a plus sa vitesse d'antan, il a tout de même gardé la santé depuis son retour au jeu en mars 2012.

Sa séquence de 117 matchs de suite est la plus longue du Canadien, et ce n'est pas parce que Therrien l'a ménagé. Markov joue en moyenne 25 min 4 s par match cette saison, la plus haute de l'équipe. Il connaît ses passages à vide de temps à autre, mais son rendement de +7 est tout de même le 4e du Tricolore.

« L'an dernier, Andrei a connu une très bonne saison et c'est la même chose cette année, a mentionné l'entraîneur. Nous lui confions plusieurs rôles : à cinq contre cinq avec Alexei Emelin, en avantage numérique et aussi en désavantage. Évidemment, c'est un joueur qu'on aime beaucoup. On est très contents de ses performances. »

Des décisions à venir

Avec la date limite des transactions à venir le 5 mars, Bergevin devra toutefois prendre des décisions importantes. En plus de Markov, Brian Gionta pourrait aussi devenir libre l'été prochain.

Le dilemme est toujours le même : garder un joueur que l'on pourrait perdre pour rien quatre mois plus tard, pour la course vers les séries, ou le sacrifier pour améliorer l'équipe.

« Des transactions peuvent toujours survenir, date limite ou non, a rappelé Gionta. Mais j'ai déjà joué avec un contrat qui expire, donc ce n'est rien de nouveau pour moi. »

Digérer la défaite

L'autre sujet plus ou moins agréable pour Markov était la défaite qu'il a subie en quarts de finale à Sotchi avec ses compatriotes russes.

« C'est une mauvaise sensation, ce n'est pas facile, a-t-il répondu. Après la défaite, tu sens un vide. Mais c'est notre faute (aux joueurs), pas à personne d'autre. La fédération russe a fait du bon travail. Nous avons perdu la chance de gagner à la maison. »

Plusieurs observateurs ont aussi souligné l'immense pression sous laquelle jouait l'équipe. L'attention autour du tournoi de hockey a d'ailleurs diminué de moitié une fois les Russes éliminés par les Finlandais. Mais pour Markov, ce n'était pas un facteur.

« Oui, on avait de la pression, mais on ne veut pas s'en servir comme une excuse. On n'a pas très bien joué et c'est notre faute. »

Markov aura 39 ans lors des prochains Jeux d'hiver, en Corée du Sud. Que la LNH décide d'y envoyer ses joueurs ou non, il devra défier les années, comme l'ont fait Teemu Selanne et Jaromir Jagr cette fois, pour vivre une nouvelle expérience olympique.

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