La présidente de transition centrafricaine Catherine Samba Panza "se réjouit que le peuple français accepte de voler au secours du peuple centrafricain", a annoncé son porte-parole à l'AFP, après la décision de la France de prolonger son intervention en Centrafrique mardi.
"La présidente exprime son sentiment de gratitude vis-à-vis de la France et (du président français) François Hollande au vu des efforts déployés pour sortir la Centrafrique de la situation difficile dans laquelle elle se trouve", a ajouté le porte-parole de la présidence, Clément-Anicet Guiyama-Massogo.
La présidente se réjouit "du sentiment de sollicitude témoigné par le peuple français au peuple centrafricain".
Mme Samba Panza prendra la parole mercredi pour réagir au vote français, a indiqué son entourage.
Les députés français ont autorisé mardi la prolongation au-delà de quatre mois de l'opération militaire "Sangaris" en Centrafrique, en dépit d'une reconnaissance par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault de "difficultés considérables".
Dans un entretien avec l'AFP, la présidente centrafricaine avait demandé vendredi à la France de ne pas "abandonner" la Centrafrique.
"Ce n'est pas le moment d'abandonner la République centrafricaine. J'ose espérer que les décisions qui vont être prises très prochainement à l'Assemblée nationale (française) vont aller dans le sens des attentes de la population, qui continue de compter beaucoup sur l'appui de la communauté internationale et notamment de la France", avait-elle déclaré.
Le cycle infernal des tueries qui secoue la Centrafrique a été déclenché par des mois d'exactions contre les chrétiens, perpétrées en toute impunité par les combattants majoritairement musulmans de la rébellion Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui en mars 2013.
En réaction, des milices d'autodéfense majoritairement chrétiennes, les anti-balaka, se sont formées, attaquant elles aussi des civils musulmans, à Bangui notamment, et entraînant un exode depuis décembre de dizaines de milliers d'entre eux, sur fonds de lynchages et de pillages que les soldats français et africains ne parviennent pas à faire cesser.
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