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«Hors combat», à Télé-Québec: sur les traces de Georges St-Pierre

«Hors combat», à Télé-Québec: sur les traces de Georges St-Pierre
Courtoisie Tele-Quebec

Ils ont des bouilles d’anges, mais défendent leur honneur avec leurs poings. Ils travaillent avec acharnement, rigueur et discipline pour se tailler une place dans un milieu terriblement compétitif: celui des combats extrêmes d’arts martiaux mixtes.

L’effet des succès de Georges St-Pierre se fait réellement sentir dans la Belle Province. En 2013, 776 combats amateurs, auxquels ont pris part plus de 500 combattants, ont eu lieu à travers tout le Québec. Le réalisateur François Méthé s’est intéressé au phénomène en braquant sa caméra sur quatre étoiles montantes de ce sport dangereux, controversé, mais néanmoins fascinant : Jeremy Mcnamara, de Saint-Lambert, Miky Houle, de Joliette, Steven Généreux, de Drummondville, et Charles Hupperetz, de Laval.

Pour les besoins de son documentaire, François Méthé a suivi pendant un an ces jeunes hommes qui ont tous une belle gueule, qui parlent peu, mais qui s’expriment à leur façon, en frappant dans un ring, et qui aspirent tous à atteindre les ligues majeures. Hors combat a été présenté en primeur aux Rendez-vous du cinéma québécois, vendredi soir, et sera diffusé à Télé-Québec ce lundi, à 21h, dans le créneau de Questions de société. Le dévoilement de ce portrait d’une heure coïncide avec la sortie au grand écran de la biographie de Georges St-Pierre, GSP: L’ADN d’un champion.

Parcours divers

Les quatre champions amateurs de Hors combat sont tous classés dans la même catégorie de poids, et se sont ainsi rencontrés l’un et l’autre au fil de leurs duels, mais ne traînent pas tous le même parcours derrière eux.

Alors que les parents de Charles Hupperetz s’inquiètent de voir leur fils monter dans l’arène avec une main cassée, et que le regard de la maman de Jeremy Mcnamara s’assombrit lorsqu’elle voit son garçon encaisser des coups – celui-ci imite d’ailleurs avec beaucoup d’humour la réaction de sa mère quand il lui a appris qu’il voulait s’investir dans les arts martiaux mixtes -, Steven Généreux, lui, a été placé sous la garde de sa sœur à la mort de son père, lorsqu’il était très jeune. Les rapports familiaux sont demeurés tendus, et on sent que ces déboires ont motivé le jeune adulte à se dépasser dans sa passion. Les observateurs de son entourage décrivent d’ailleurs Steven comme un «modèle de ténacité et d’accomplissement de soi.» Dans le passé, Généreux a vendu de la drogue et s’est souvent battu dans la cour d’école. Son agressivité est maintenant canalisée dans les combats extrêmes. Déterminé, l’athlète travaille à temps plein pour gagner sa vie, en plus de consacrer plusieurs heures par semaine à son entrainement, ce qui lui laisse bien peu de répit.

Miky Houle a lui aussi connu la douleur de perdre son papa, à l’âge de 15 ans. Il en a aujourd’hui 21. C’est son père qui l’a initié à l’activité physique en l’emmenant voir des parties de hockey. S’il a subi plusieurs malaises après s’être frotté à ses premiers adversaires, Miky prend aujourd’hui plaisir à exhiber sa ceinture de vainqueur. Son passage au gym, l’objet en main, devant les yeux émerveillés de tout-petits qui s’adonnent au karaté, est l’un des très beaux moments de Hors combat.

Tout au long du documentaire, on s’attarde à la préparation mentale et physique de Jeremy, Miky, Steven et Charles en vue de leurs combats. Ça discute stratégie, discipline, concentration. On jauge les capacités de l’opposant selon sa réputation et ses exploits passés. «À soir, tu sors d’ici gagnant. Tu mets de la pression, tu sèmes le doute. Je veux qu’y finisse par dire : “j’abandonne”», insiste l’entraîneur de Miky avant que celui-ci n’affronte Jeremy Mcnamara. C’est finalement ce dernier qui remportera la bataille, mais il ne se réjouira pas outre-mesure d’avoir envoyé son vis-à-vis au tapis. Le but principal, c’est de se rapprocher du sommet, pas d’écraser l’autre. «C’est juste de vaincre», souligne Jeremy.

Pas trop violent

On voit aussi les réactions de la foule aux différents soubresauts qui animent le ring, mais que les cœurs sensibles se rassurent, Hors combat n’a rien de sanglant ou de trop violent. C’est davantage l’aspect psychologique et le feu qui pousse Jeremy, Miky, Steven et Charles qui préoccupe le réalisateur. Et, si les quatre gaillards interviewés rêvent de suivre les traces de Georges St-Pierre, l’icône de l’Ultimate Fighting Championship (UFC) ne fait aucune apparition dans l’émission spéciale.

L’une des vedettes de Hors combat accédera au rang professionnel, mais sera rétrogradée aux ligues d’amateurs à la première défaite. Le jeune guerrier ne se laissera toutefois pas décourager. «Tant que j’ai ce désir de continuer à progresser en tant qu’humain et en tant que pratiquant d’arts martiaux, je vais avoir le feu pour compétitionner, c’est sûr», crache-t-il avec fougue et vérité. À la toute fin, on apprend quelle route ont emprunté Jeremy, Miky, Steven et Charles. Ont-ils tous persévéré? Ont-ils fait leur place chez les professionnels? Certains ont-ils abandonné? C’est à voir.

Hors combat, ce lundi, 24 février, à 21h, à Télé-Québec. On peut consulter la page Facebook pour en savoir plus.

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