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Candidate à la présidentielle attaquée en Colombie: les autorités accusent des guérilleros

Candidate à la présidentielle attaquée en Colombie: les autorités accusent des guérilleros

Les autorités colombiennes ont accusé lundi des guérilleros d'être responsables de l'attaque survenue la veille contre la caravane électorale d'une candidate de gauche à la présidentielle.

Une des voitures de la caravane d'Aida Avella, qui défend les couleurs de l'Union patriotique (UP), a été la cible de coups de feu lors d'un déplacement électoral dans la province d'Arauca, une région frontalière avec le Venezuela où opèrent de nombreux groupes illégaux.

Le ministre de la Défense, Juan Carlos Pinzon, a désigné l'Armée de libération nationale (ELN), la seconde rébellion communiste du pays après celle des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).

Une unité de l'ELN aurait été identifiée par "les services de renseignement de l'armée comme de la police", a déclaré M. Pinzon.

Toutefois, le général Jaime Lasprilla, commandant de l'armée colombienne, a estimé qu'un "groupe de soutien aux Farc" pourrait être derrière cette attaque.

Fondées dans les années 1960, l'ELN et les Farc, les plus anciens mouvements rebelles d'Amérique latine, comptent encore respectivement 2.500 et entre 7.000 et 8.000 combattants dans leurs rangs, selon les autorités de Bogota.

Début février, plusieurs dirigeants de gauche, dont Mme Avella, ont reçu des menaces de morts, émanant d'une bande criminelle composée en partie de membres d'anciennes milices paramilitaires d'extrême droite. A la suite de ces menaces, le président Juan Manuel Santos, qui a ouvert des négociations de paix avec les Farc, avait déjà demandé des mesures de protection spéciales.

Les milices paramilitaires, dissoutes depuis 2006, sont notamment responsables d'une vague de violence contre l'UP durant les années 80 à l'époque d'une première tentative de négociations avec cette guérilla. Plusieurs milliers de militants ou élus avaient été assassinés.

De son côté, Mme Avila, qui a elle-même vécu 17 ans en exil à la suite d'un attentat, a incriminé des "secteurs militaires". "Ce sont les secteurs militaires de toujours, car ce n'est ni la première ni la seconde fois", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse, affirmant que "l'Etat a toujours été lié".

En réaction, l'UP a appelé tous les partis à participer à une marche de protestation vendredi prochain à Bogota afin de dénoncer l'absence de garantie pour l'opposition.

La représentation de l'ONU en Colombie a également réagi lundi pour "dénoncer l'attentat" survenu la veille, appelant M. Santos à "renforcer la sécurité" de Mme Avella.

Elle a affiché sa "préoccupation vis-à-vis de l'augmentation des menaces et des attaques contre des leaders politiques et sociaux des derniers mois", déplorant que les auteurs ne soient pas identifiés dans "la majorité des cas".

an/pz/bap

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