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Sotchi : les tops et les flops des JO

Les tops et les flops des JO de Sotchi
Reuters

Après 16 jours d'épreuves et 98 médailles d'or distribuées, les JO de Sotchi se terminent dimanche 23 février. Des Jeux qui devraient rester un bon bout de temps dans l'Histoire, étant donné qu'ils sont de loin les plus chers de tous avec une facture (officielle) de 37 milliards d'euros. Sinon, hormis quelques petits couacs organisationnels (hôtels des journalistes, météo), les différentes compétitions ont livré de belles joutes entre sportifs, avec son lot de suspense, notamment sur la piste de biathlon ou sur le parcours de skicross. Retour sur quatre tops et trois flops de cette quinzaine olympique.

LES TOPS

1. Le record de médailles de l'équipe de France

Alors que la première semaine a suscité quelques craintes dans le camp français -seulement trois médailles en huit jours-, les sportifs tricolores se sont très bien rattrapés par la suite. Ils ont finalement décroché 15 breloques au total, dont quatre en or, nouveau record pour la délégation française aux JO d'hiver. C'est mieux qu'à Salt Lake City (2002) et à Vancouver (2010), où elle avait ramené à chaque fois 11 médailles. A Sotchi, c'est surtout Martin Fourcade qui a permis d'optimiser la moisson française (trois médailles, dont deux en or), ainsi que les disciplines freestyle et le snowboard (sept, dont deux en or).

» Découvrez les médaillés olympiques français à Sotchi dans notre diaporama :

Martin Fourcade, triple médaillé en biathlon

Les médaillés français à Sotchi

La Russie a réussi son pari

Le pari était loin d'être évident mais la Russie a réussi à briller lors de "ses" Jeux de Sotchi pour terminer à la première place du classement des médailles (33 médailles dont 13 titres), devant la Norvège (26 dont 11 en or).

Jamais depuis Lillehammer en 1994, la Russie ne s'était retrouvée sur le toit du monde et elle s'offre, pour ses premiers Jeux d'hiver à domicile, le luxe de battre son record de médailles (33) et de titres (13 contre 11 en 1994), tout près du record absolu établi par les Canadiens à Vancouver (14 titres). Il est vrai qu'il y avait à Sotchi 12 nouvelles épreuves au programme, soit 36 médailles de plus à distribuer.

Il y a quatre ans, à Vancouver, la Russie avait déçu en finissant seulement à la 11e place avec un total de 15 médailles et à peine trois titres, une misère. Alors premier ministre, Vladimir Poutine avait tapé du poing sur la table. Il a été entendu. Et de quelle manière!

2. Les disciplines freestyle

Le ski alpin peut trembler. Apparu il y a quatre ans à Vancouver, le skicross a été rejoint cette année par le slopestyle et le half-pipe. Trois disciplines spectaculaires (avec aussi son lot de chutes impressionnantes) qui ont permis de donner un coup de fouet à ces Jeux olympiques. Bien "boostés" médiatiquement par les excellents résultats français, et notamment le triplé historique en skicross masculin (voir la vidéo ci-dessous), ces disciplines, disputées dans des formats courts qui attirent les jeunes devant l'écran, se placent incontestablement comme incontournables lors des JO à l'avenir.

3. La Norvège, petit pays toujours roi

La Norvège, cinq millions d'habitants, confirme sa domination sur les Jeux olympiques d'hiver. Avec 11 médailles d'or (26 au total), la Norvège est actuellement deuxième juste derrière la Russie et devrait certainement finir ce dimanche soir au minimum sur le podium. Une performance qui s'inscrit dans la durée, la Norvège étant la nation la plus médaillée depuis les premiers JO en 1924, avec un total de 303 dont 107 d'or (sans compter la fournée de cette année).

Comme d'habitude, les Norvégiens ont fait une razzia dans les épreuves nordiques, le biathlon en tête, emmenés par le "vieux" Ole Einar Bjoerndalen, 40 ans.

LES FLOPS

1. Le scandale du patinage artistique

Après le précédent de Salt Lake City en 2002, où une juge française avait avoué avoir été sous influence pour voter pour le couple russe, on a assisté à Sotchi au retour de notations suspectes et "gonflées". Cela a notamment été le cas pour le couple Volosojar-Trankov, privant ainsi les Français Péchalat-Bourzat du bronze, mais surtout pour la Russe Adelina Sotnikova, 17 ans, chez les dames. Avec une petite erreur en réception d’une combinaison, ajoutée à une partie artistique en deçà de certaines autres concurrentes, l'adolescente a décroché la médaille d'or. Les médias ont alors parlé d'un véritable simulacre de la part des juges, présentant ce titre comme "acheté" par la Russie... Sur le site change.org, une pétition demandant l'ouverture d'une enquête après le résultat de l'épreuve a déjà été signée par... 1,7 million de personnes.

2. La météo, entre chaleur et brouillard

Il a fait chaud à Sotchi, trop chaud pour des JO d'hiver pas loin d'être assimilés à des JO d'été par moments. Jusqu'à 20 degrés sur le site du parc olympique bordant la mer Noire, ce qui s'est traduit par des températures (au plus haut) de 8 à 13 degrés sur les sites alpins et nordiques 50 kilomètres plus loin. Résultat, on a vu des biathlètes en manches courtes, des chutes dues à une neige ramollie au soleil, ou encore des athlètes malades (notamment Martin Fourcade) du fait d'alterner les chauds et les froids. Et quand ce n'était pas la chaleur, c'était au tour du brouillard de faire des siennes, repoussant par exemple de deux jours le départ de la mass-start en biathlon.

3. Les commentaires du service public

Alors oui, il y a la traditionnelle rengaine: avec autant d'heures de direct par jour (12 environ), il est normal de faire quelques erreurs et approximations à l'antenne. Mais est-ce une raison pour s'autoriser quelques commentaires sexistes et machistes comme l'on fait Philippe Candeloro et Nelson Montfort sur des patineuses? S'acharner à vouloir franciser des noms de sports anglais, connus comme tels depuis toujours, comme Lionel Chamoulaud? Ou encore annoncer avant l'heure une médaille à une concurrente française lors d'une interview... mais qui n'arrivera jamais (voir la vidéo ci-dessous)? Déjà connus lors des Jeux de Londres il y a deux ans, les ratés olympiques de France Télé se sont malheureusement prolongés à Sotchi. Ils remettent ça dans deux ans à Rio?

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L'Italienne Elena Fanchini en descente

Les chutes aux JO de Sotchi

Complexe de tremplins Russkie Gorki

Les sites des JO de Sotchi

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