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Ukraine: Ianoukovitch a tenté de corrompre les gardes-frontières pour faire décoller son avion (gardes-frontières)

Ukraine: Ianoukovitch a tenté de corrompre les gardes-frontières pour faire décoller son avion (gardes-frontières)

Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a tenté samedi de corrompre des gardes-frontières à Donetsk (est) pour qu'ils laissent son avion décoller, a déclaré à l'AFP un porte-parole des gardes-frontières.

Viktor Ianoukovitch a été destitué de facto par le parlement samedi, qui a voté la tenue d'une élection présidentielle anticipée le 25 mai.

Il a quitté Kiev et s'est rendu à Kharkiv (est) où il a donné une interview télévisée, mais on ignorait où il se trouvait samedi soir.

"Un avion privé, qui devait décoller de l'aéroport de Donetsk (est), n'avait pas ses autorisations en ordre. Quand les responsables sont arrivés pour vérifier les documents, ils ont été accueillis par des hommes armés qui leur ont proposé de l'argent pour pouvoir décoller sans autorisation", a déclaré à l'AFP le porte-parole des gardes-frontières, Sergiy Astahov, ajoutant que cette offre a été refusée.

"Peu après, deux véhicules blindés se sont arrêtés près de l'avion et le président en est sorti et a quitté l'aéroport", a-t-il ajouté.

Le porte-parole n'a pas pu préciser la destination de l'avion, mais le chef de l'Etat tentait de s'enfuir en Russie, selon le nouveau président du Parlement, Olexandre Tourtchinov, issu de l'opposition.

"Il a essayé de prendre un avion à destination de la Russie, mais il en a été empêché par des gardes-frontières. Il se cache actuellement quelque part dans la région de Donetsk", a-t-il assuré plus tôt samedi, cité par l'agence Interfax.

Donetsk est la région natale de Viktor Ianoukovitch et un fief de ses partisans.

L'Ukraine a vécu samedi une folle journée, qui a vu quasi-simultanément la destitution de facto du président Viktor Ianoukovitch et la libération-surprise de l'opposante Ioulia Timochenko, qui est immédiatement revenue à Kiev retrouver ses partisans.

Les violences qui ont culminé cette semaine ont fait 80 morts après trois mois de crise aigüe, un niveau de violence inédit pour ce jeune pays issu de l'ex-Union soviétique

neo-os/del/thm/ahe/gg

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