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Attentat mercredi à Beyrouth: un kamikaze était Palestinien, 11 morts

Attentat mercredi à Beyrouth: un kamikaze était Palestinien, 11 morts

Un des deux auteurs de l'attentat suicide mercredi contre le centre culturel iranien à Beyrouth, ayant fait 11 morts selon un dernier bilan, était un Palestinien du sud du Liban, a affirmé vendredi une source de sécurité.

Selon cette source, l'un des deux kamikazes est un Palestinien dénommé Nidal al-Moughayyar, âgé de 29 ans. Ferronnier, il habitait Al-Beissariyé, un village chiite près de Saïda où vivent quelques familles palestiniennes sunnites.

A l'annonce de l'identification du kamikaze, des habitants ont attaqué l'immeuble de trois étages de ses parents, brûlé l'atelier de ferronnerie et trois de leurs voitures, selon cette source.

Selon des voisins et une source de sécurité, par peur des représailles, le père, après avoir vu la photo de son fils à la télévision, a fait partir sa famille, avant de se présenter volontairement à l'armée pour se soumettre à un test ADN. Les soldats ont érigé un barrage sur la rue près du domicile familial.

Moughayyar avait disparu depuis plusieurs mois du village. Il était un partisan de cheikh Ahmad Assir, un religieux, aujourd'hui en fuite, qui s'est fait connaître par ses diatribes violentes contre l'Iran et le mouvement chiite Hezbollah qui combat en Syrie aux côtés du régime, contre les rebelles, en majorité sunnites.

L'un des deux kamikazes de l'attentat contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth, le 19 novembre, le Palestinien Adnane al-Mohammad était aussi d'Al-Beissariyé et également un partisan de cheikh Assir.

"Nidal allait souvent à Saïda chez cheikh Assir et avait des idées très extrémistes et détestait les chiites. D'autres jeunes ont également disparu depuis des mois et on craint le pire", a assuré un des voisins.

Selon Hassan Diab, qui habite aussi à Al-Beissariyé, "il y a dans le villages de réfugiés syriens et de longue date des Palestiniens. Les habitants sont hospitaliers mais ce qui les a énervés c'est d'entendre sur une chaîne une vidéo où Nidal dit qu'il veut égorger tous les chiites et les alaouites".

Selon un nouveau bilan communiqué vendredi par l'agence officielle ANI, l'attentat de mercredi a fait 11 morts, une Éthiopienne blessée étant décédée dans un hôpital de la capitale.

Le groupe jihadiste sympathisant d'Al-Qaïda, les Brigades Abdallah Azzam, a revendiqué l'attaque en menaçant de continuer de frapper des cibles iraniennes et du Hezbollah jusqu'à ce que ce mouvement cesse de combattre en Syrie au côté du régime et jusqu'à "la libération de (ses) membres des geôles libanaises".

L'Iran est le principal allié du régime syrien de Bachar al-Assad dans la région.

Cet attentat, qui a également fait des dizaines de blessés, est le neuvième dans un fief du Hezbollah depuis juillet après l'annonce par le mouvement chiite qu'il combattait en Syrie au côté des forces du régime.

Cité par l'agence de presse Sana, le ministère syrien de l'Intérieur a indiqué jeudi soir qu'il souhaitait "coopérer avec le ministère libanais de l'Intérieur dans son combat contre le terrorisme".

Il a dit être prêt à "fournir tous les moyens possibles pour prévenir les attaques terroristes qui visent la sécurité (...) des peuples frères syrien et libanais".

Le régime syrien désigne par "terroristes" les insurgés qui cherchent à le renverser.

rim-sah/sk/cco

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