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Processus de paix : deuxième rencontre Kerry-Abbas à Paris, entretiens "constructifs" selon le département d'Etat

Processus de paix : deuxième rencontre Kerry-Abbas à Paris, entretiens "constructifs" selon le département d'Etat

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est de nouveau entretenu jeudi à Paris avec le président palestinien Mahmoud Abbas après une première rencontre la veille pour tenter de faire avancer les négociations de paix au Proche-Orient.

Ces entretiens ont été qualifiés de "constructifs" par la partie américaine.

"Le secrétaire d'Etat Kerry et le président Abbas se sont rencontrés pendant deux heures cet après-midi à Paris pour poursuivre leur discussions constructives sur un cadre de négociations", a commenté un haut responsable au département d'Etat.

"Comme ils l'ont fait la veille, ils ont discuté de questions centrales et convenu de rester en contact étroit par téléphone et à travers leurs équipes sur le terrain dans les prochaines jours et les prochaines semaines", a-t-il ajouté.

Au cours des derniers jours, des responsables américains avaient assuré sous couvert de l'anonymat que des progrès étaient enregistrés malgré d'épineuses questions à résoudre.

Mercredi, M. Abbas avait déjà été longuement reçu par M. Kerry à l'hôtel de ce dernier, pour un diner suivi de discussions.

Le secrétaire d'Etat américain cherche depuis des mois à faire s'entendre Israéliens et Palestiniens sur un "accord-cadre" visant à mettre un terme à des décennies de conflit mais les négociations sont difficiles, chaque camp imputant la responsabilité des blocages à l'autre.

Peu d'éléments ont filtré sur les modalités voulues par John Kerry pour parvenir à la paix ou sur ce qui pourrait figurer dans l'accord visant à faire avancer les discussions.

Selon l'ambassadeur de Palestine à Paris, Hael al-Fahoum, interrogé à la radio officielle Voix de la Palestine, Mahmoud Abbas a pendant le dîner mercredi "exposé la vision palestinienne d'une solution qui est fondée sur les résolutions de la légalité internationale et du droit international et l'Initiative de paix arabe".

M. Abbas a "insisté sur l'importance de mécanismes d'application de ces décisions", a ajouté l'ambassadeur.

Il a averti qu'il n'y aurait "pas de solution sans Jérusalem-Est capitale de l'État de Palestine et le règlement de toutes les questions, en particulier la sécurité, les réfugiés et la libération des prisonniers", a-t-il souligné.

Israël doit libérer vers la fin mars un troisième groupe de prisonniers palestiniens détenus depuis des décennies.

Selon M. Fahoum, "les entretiens d'hier (mercredi) étaient encore au stade des propositions et des discussions d'idées, mais aucun projet d'accord-cadre n'a été présenté".

Lors de sa dernière navette au Proche-Orient en janvier, M. Kerry avait fait part aux deux parties d'un projet d'"accord-cadre" traçant les grandes lignes d'un règlement définitif portant sur les questions dites de "statut final" : les frontières, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens.

"Nous sommes à un point important dans les négociations où nous travaillons à réduire l'écart entre les parties sur un cadre pour les négociations", avait déclaré mercredi avant le dîner la porte-parole du département d'État, Jen Psaki.

Selon la radio militaire israélienne mercredi, les Etats-Unis vont demander au gouvernement israélien un gel partiel de la colonisation en Cisjordanie après la présentation prévue d'un accord-cadre du secrétaire d'Etat américain.

Selon le quotidien Maariv, citant John Kerry, les colons pourraient ne pas avoir à quitter leurs habitations dans le cadre d'un accord de paix.

En dépit d'âpres discussions et d'attaques personnelles, John Kerry assure qu'il est déterminé à poursuivre sa quête de règlement du conflit.

"Les gens qui me connaissent savent que lorsque je mords dans quelque chose et que j'en attrape un morceau, je ne lâche pas", affirme-t-il dans un entretien à la télévision cité par Maariv.

John Kerry, qui a persuadé les Israéliens et les Palestiniens de revenir à la table des négociations en juillet après une interruption de trois ans, n'envisage pas de se rendre dans l'immédiat de nouveau en Israël après onze navettes au cours de sa première année de prise de fonction.

Mais il pourrait rencontrer le mois prochain à Washington à nouveau le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, en marge d'une conférence annuelle organisée par un puissant groupe de pression américano-israélien.

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