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Concurrence : Bruxelles reste ferme face aux concurrents de Google

Concurrence : Bruxelles reste ferme face aux concurrents de Google

Le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia, est resté ferme jeudi face aux concurrents de Google, mécontents de la tournure de l'enquête visant le géant d'internet pour entrave à la concurrence.

"La procédure de notre enquête est clairement établie par nos règles, et je suis la procédure légale", a insisté M. Almunia au cours d'un point de presse à Bruxelles.

Il avait annoncé le 5 février que les propositions de remèdes faites par Google étaient satisfaisantes aux yeux de la Commission, ce qui devrait déboucher dans quelques mois sur un règlement à l'amiable, le temps que les 18 plaignants fassent connaître leurs positions.

M. Almunia n'a pas prévu de consulter à nouveau les concurrents de Google, comme il l'a fait par deux fois. Ces consultations l'avaient amené, à chaque fois, à demander au groupe américain de revoir ses propositions.

Plusieurs concurrents et adversaires de Google, regroupés dans les organisations Icomp et FairSearch notamment, se sont élevés ces dernières semaines contre le fait que la Commission se tourne vers un règlement amiable sans tester sur le marché les nouveaux remèdes proposés par Google.

Mercredi, deux eurodéputés, Ramon Tremosa et Andreas Schwab, se sont joints à leur demande dans une lettre à M. Almunia. Ils y expriment leur "préoccupation" devant l'absence de consultation approfondie.

Celui-ci a montré un certain agacement jeudi face à ces demandes. "Dans ma communication, j'essaie progressivement mais fermement de répondre à des critiques qui n'ont aucun fondement, dues à l'ignorance ou, dans certains cas, à des intérêts particuliers qui sont légitimes mais ne modifieront pas ma façon de penser", a-t-il dit.

"J'ai répété à maintes occasions que la mise en oeuvre de la politique (de la Commission) en matière de concurrence ne consistait pas à aider les concurrents, mais à protéger la concurrence dans l'intérêt de la justice et des citoyens", a-t-il insisté.

Google se voyait reprocher principalement de mettre en avant ses propres services, au détriment des autres moteurs de recherche spécialisés, par exemple des comparateurs de prix comme Kelkoo ou des sites spécialisés dans les voyages comme Expedia ou lastminute.com.

cel/aje/sym

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