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Syrie: civils évacués de Homs, rejet du limogeage du chef d'une coalition rebelle

Syrie: civils évacués de Homs, rejet du limogeage du chef d'une coalition rebelle

Un nouveau groupe de onze civils a été évacué mercredi des quartiers assiégés de la ville syrienne de Homs, alors que le chef d'une importante coalition rebelle Sélim Idriss a rejeté son limogeage.

Ailleurs en Syrie, soldats et rebelles se livraient à des combats acharnés à Alep (nord) où l'armée a avancé ces derniers mois à coups de raids aux barils d'explosifs, alors que sur le front sud, les insurgés ont affirmé mardi se préparer à lancer une offensive d'envergure sur Damas.

"Onze civils ont été évacués des quartiers de Boustane al-Diwane et Hamidiyé", à Homs (centre) avant une interruption de l'opération en raison de tirs de groupes rebelles, a indiqué le gouverneur de la province Talal Barazi à l'AFP.

Selon lui, cette opération a eu lieu "sans coordination avec l'ONU", comme c'était le cas lors des précédentes évacuations des civils des quartiers tenus par les rebelles et assiégés depuis un an et demi par les troupes du régime à Homs, troisième ville de Syrie ravagée par la guerre.

Les dernières opérations, lancées le 7 février en vertu d'un accord entre régime et rebelles négocié par l'ONU, avaient aussi permis l'acheminement d'aides aux habitants ayant choisi de rester dans le Vieux Homs. Elles avaient été interrompues le week-end dernier.

Au total, plus de 1.400 personnes ont été évacuées durant les opérations, dont 430 hommes âgés de 15 à 55 ans qui ont été arrêtés par les autorités, selon l'ONU. Mais selon le gouverneur de Homs seulement 390 avaient été arrêtés et 179 libérés.

Des centaines de personnes restent bloquées dans le Vieux Homs et manquent cruellement de nourriture.

Alors que les civils payent un lourd tribut dans cette guerre qui entre le 15 mars dans sa quatrième année, l'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a condamné un bombardement ayant fait mardi 18 morts dont cinq enfants près d'une de ses écoles à Mouzeireb (sud). Selon l'OSDH, ils ont été tués par un baril d'explosifs lâché à partir d'un hélicoptère de l'armée.

Dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk et dans la région de la Ghouta orientale près de Damas, soumis à un siège impitoyable de l'armée, au moins sept civils dont trois enfants sont morts en raison de pénuries, selon l'OSDH.

Dans sa lutte contre les rebelles, le régime utilise un nouveau type de roquettes à sous-munitions, très puissant et jamais utilisé jusque-là dans le conflit, a affirmé Human Rights watch (HRW). Ces roquettes peuvent causer un plus grand nombre de morts parmi les civils.

Dans le Sud, des milliers de rebelles entraînés en Jordanie notamment par les États-unis se préparent à lancer une offensive contre Damas, selon des sources du régime et de l'opposition.

Pour les contrer, l'armée régulière a "redéployé ses unités" de la province de Damas pour les descendre vers le sud, selon des sources rebelles.

Dans Alep (nord), outre les combats, les rebelles ont creusé un tunnel sous une maison historique occupée par l'armée dans lequel ils ont fait explosé une bombe, tuant onze soldats, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Alors que les rebelles ont subi des revers ces derniers mois sur le terrain, le général Idriss a rejeté la décision de le limoger et continué de se présenter comme le chef du conseil militaire suprême (CMS), qui chapeaute l'Armée syrienne libre (ASL).

"On nous a demandé, à (moi) le chef du CMS, aux commandants sur le terrain et aux chefs des conseils militaires, de commencer à travailler sur une totale restructuration du CMS", a-t-il indiqué sur une vidéo le montrant ainsi que plusieurs commandants rebelles, sans préciser quelle partie était à l'origine de cette demande.

"Le limogeage d'Idriss est une décision illégale", ont réagi pour leur part les cinq plus importants commandants de l'état-major de l'ASL, dirigé également par Idriss depuis décembre 2012.

Les commandants affirment dans un communiqué vouloir continuer à combattre le président Bachar al-Assad "sous la direction du général Idriss" qui a été "élu démocratiquement" par les conseils militaires sur le terrain.

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